Un nouveau souffle pour le monastère des sœurs Clarisses de Rivière-du-Loup
Un vent de renouveau pourrait bientôt souffler sur l’ancien monastère des sœurs Clarisses de Rivière-du-Loup, alors qu’un grand chantier d’une cinquantaine de logements abordables, prévus en deux phases, est sur les rails. Un dossier qui avance bien et qui sera appuyé par la population louperivoise, espère le maire Mario Bastille.
Initié par l’organisme à but non lucratif «Les logements populaires du Bas-Saint-Laurent», rattaché à la coopérative de travail Atena de Rimouski, le projet de plusieurs millions de dollars est majeur pour la ville de Rivière-du-Loup qui a des besoins criants en logements (sociaux).
Selon les informations transmises lors de la séance du conseil municipal du 3 avril, la première phase comprend la transformation complète du monastère de la rue Pelletier en immeuble résidentiel de 25 logements abordables, alors que la seconde impliquera par la suite une construction neuve de quatre étages qui accueillera, à terme, 30 unités supplémentaires à même la propriété du monastère.
Notons que ce projet n’enfreint pas les objectifs du plan d’urbanisme du secteur puisqu’il «vient consolider un grand besoin de logements sociaux et abordables dans un quartier central» et qu’il «donne une nouvelle vie à un bien patrimonial qui se verrait autrement menacé», a précisé la Ville de Rivière-du-Loup. L’architecture et l’aménagement du site demeureront aussi inchangés, incluant la préservation du boisé sur le terrain.
Pour le maire Mario Bastille, la réalisation de ce grand chantier va directement dans la ligne de pensée du conseil municipal et de la Ville de Rivière-du-Loup. Le comité consultatif d’urbanisme a également recommandé aux élus d’accepter la requête de l’organisme.
«On manque de logements et de logements abordables, alors on est contents des projets qui sont actuellement en réalisation, incluant celui de Han-Logement», a-t-il dit.
«Pour le monastère [Sainte-Claire], le promoteur veut créer un beau milieu de vie pour les gens qui vont habiter là. En même temps, on vient réhabiliter un bâtiment patrimonial non utilisé, alors c’est juste du bon, c’est gagnant-gagnant.»
Du côté de la concrétisation, le plan de match serait de commencer la rénovation du monastère l’automne prochain pour une livraison pratiquement un an plus tard. La construction du nouveau bâtiment pourrait ensuite être débutée en parallèle à l’été 2024, a mentionné le maire Bastille. Il précise toutefois que l’échéancier doit être confirmé par le promoteur et qu’il sera intimement lié au déroulement des différentes étapes à venir, dont l’ouverture des soumissions.
PROCESSUS D’APPROBATION
Par ailleurs, des modifications règlementaires seront nécessaires pour concrétiser ce projet d’envergure qui devra notamment faire l’objet d’une consultation publique et d’un processus d’approbation référendaire dans le cadre de l’adoption d’un projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPCMOI).
Parmi les démarches importantes à effectuer, deux bâtiments jugés accessoires devront être démolis du côté ouest de la propriété. Des affiches en ce sens ont été déposées sur une façade à proximité.
Mario Bastille souhaite que les citoyens soient réceptifs et enthousiastes à l’idée de sa réalisation. «On a un beau projet pour faire du logement abordable. Ce serait juste plate que des gens viennent bloquer ce projet-là. Pour nous, c’est un projet non négociable, on veut l’avoir là, à cet endroit-là. À un moment donné, il faut regarder par en avant», a-t-il répondu lorsque questionné sur ses craintes de voir une opposition se former. Il a même lui-même fait référence à certains projets qui ont été contestés ces derniers mois.
«On ne souhaite pas revivre l’épisode du 435, rue Lafontaine. J’espère que les gens comprennent que c’est pour du logement abordable. Je ne vois pas comment quelqu’un s’opposer à ça.»
La transformation du monastère Sainte-Claire est discutée à Rivière-du-Loup depuis de nombreuses années. Déjà, en 2016, Atena avait chapeauté un projet qui incluait à la fois une mise à niveau du bâtiment patrimonial et une construction neuve. Plus modeste avec un total d’une vingtaine de logements, il était évalué à un peu plus de 7M$.
1 commentaires
$ 1500 par mois, parce que même un salaire de $ 25.00 de l heure avec deux enfants n arrivent pas à payer un prix aussi élevé. Esperons que les décideurs ne penseront pas juste à s emplir les poches et être raisonnables pour aider le monde ordinaire qui en arrachent à mettre du pain sur la table.