Composition des classes
Deuxième action de sensibilisation du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage
Le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage a, de nouveau, rassemblé des enseignants pour dénoncer la composition complexe des classes. Une trentaine de professeurs se sont réunis, ce 29 mai, devant les locaux du Centre de services scolaires Kamouraska - Rivière-du-Loup (CSS KamLoup) situés au 464, rue Lafontaine, pour une seconde action de visibilité en un peu moins de deux semaines.
La classe type moyenne du CSS KamLoup se chiffre à 19 élèves, dont 9 sont considérés en difficulté. La moitié de ces derniers ont donc besoin d’une aide particulière pour cheminer dans leur parcours scolaire. Sur le territoire de Rivière-du-Loup, cette réalité est souvent pire, puisque les groupes sont plus nombreux que dans le Kamouraska.
La présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP-CSQ), Natacha Blanchet, souligne aussi qu’une problématique de violence est perçue dans la région. «De plus en plus d’enseignants dénoncent et n’en peuvent plus», souffle-t-elle. Ajoutés aux problèmes de surpeuplement des écoles à Rivière-du-Loup qui alourdit la tâche des professeurs, d’intégration des élèves en difficulté dans les classes puisqu’il n’y a pas assez de classes d’adaptation scolaire, puis de francisation, l’enseignement est devenu difficile en 2023.
À ces difficultés sont souvent aussi combinés les problèmes de comportement, des troubles de l’adaptation, de langage, de l’opposition ou même le syndrome de l’enfant-roi. Par cette composition complexe des classes, les enseignants ont beaucoup à gérer. C’est ce qui explique que certains ne finissent pas l’année, d’après Mme Blanchet, augmentant ainsi la pénurie de personnel connue dans le domaine de l’enseignement.
Afin de faire entendre leurs revendications, des enseignants de partout dans la province iront à une manifestation à Québec le 10 juin concernant la tâche des enseignants. Des professeurs de la région y participeront.
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