Convention collective du personnel enseignant
Le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage manifeste à Québec pour réclamer un allégement de la tâche
Les enseignants du Syndicat de l’enseignement du Grand- Portage (CSQ) se sont rendus à Québec le 10 juin afin de participer à la manifestation organisée par la Fédération des syndicats de l’enseignement du Québec (FSE-CSQ) visant à réclamer un allégement de la tâche.
Dans le cadre de cette manifestation d’envergure, ce sont près de 5 000 membres du personnel enseignant des 34 syndicats affiliés à la FSE-CSQ qui ont marché du Musée national des beaux-arts du Québec jusqu’à l’Assemblée nationale.
«Les 5 000 enseignantes et enseignants présents devant l’Assemblée nationale ont porté la voix de toute la profession en affirmant à l’unisson qu’il faut "alléger la tâche avant qu’on lâche!". Ils sont le cœur battant des écoles et des centres, écoutons-les!», a indiqué Brigitte Bilodeau, première vice-présidente de la FSE-CSQ et responsable de la mobilisation.
Juin étant un mois intense, notamment en correction, un chapiteau a également été dressé face à l’Assemblée nationale pour permettre au personnel enseignant de réaliser une partie de sa tâche en effectuant du travail de nature personnelle (TNP) afin de démontrer l’ampleur de celle-ci.
UNE TÂCHE LOURDE ET COMPLEXE
Le personnel enseignant constate, depuis plusieurs années, une complexification ainsi qu’un alourdissement de sa tâche. L’intégration des élèves en difficulté, l’augmentation du nombre d’élèves à franciser, l’école fourre-tout comme solution à tous les problèmes de la société et la multiplication du nombre de plans d’intervention sont autant de facteurs qui représentent un fardeau supplémentaire qui affecte à la fois d’attraction et la rétention des enseignants.
«On n’y arrive tout simplement plus! La tâche déborde souvent à la maison, les soirs et les fins de semaine, sans que ça soit reconnu, mais dès qu’on pose le pied dans l’école, l’employeur nous surcharge au point où on perd de vue l’essentiel: l’enseignement. La négociation est l’occasion d’améliorer les conditions d’enseignement avant qu’il ne soit trop tard et que les professeurs ne décrochent! Les enseignantes et enseignants ont besoin d’air et de temps. Travaillons ensemble à trouver des solutions afin que tout le monde en sorte gagnant!», estime Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
Alors que la pénurie d’enseignants légalement qualifiés s’accentue chaque année, Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand- Portage (CSQ), abonde dans le même sens: «Plutôt que de valoriser notre autonomie professionnelle, l’employeur souhaite accentuer son contrôle. Exiger leur présence constante à l’école même pour accomplir des tâches qui se feraient très bien en télétravail, c’est complètement dépassé. Ce sont des professionnels qui sont à même de juger pour quelles situations il y a une plus-value au présentiel.»
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