Les allergènes de retour dans les boites à lunch des enfants au Bas-Saint-Laurent
Les centres de services scolaires (CSS) de Kamouraska-Rivière-du-Loup et du Fleuve-et-des-Lacs ont pris la décision de mettre fin à l’interdiction de certains aliments allergènes dans leurs établissements dès la prochaine rentrée scolaire à l’automne.
Les élèves auront désormais le droit d’amener dans leurs lunchs certains aliments qui étaient auparavant interdits, comme les noix et les arachides. Cette modification entrera en vigueur dans tous les établissements scolaires (préscolaires et primaires) sous la responsabilité du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs dès la rentrée 2023. Le CSS est d’avis que «l’application de ces nouvelles mesures de prévention sera plus efficace que l’interdiction de certains aliments.»
En ce qui concerne le CSS de Kamouraska-Rivière-du-Loup, sept écoles volontaires sur 31 ont décidé de réintégrer les allergènes l’automne prochain. «Les infirmières scolaires abordent présentement le sujet avec les parents concernés et avec les équipes-écoles en prévision de la prochaine rentrée scolaire», explique la conseillère en communication au CSS de Kamouraska-Rivière-du-Loup, Stéphanie Gendron. Moins de 10 élèves allergiques sont directement touchés dans ces sept écoles concernées.
L’objectif visé est d’uniformiser les pratiques de prévention et de gestion des allergies alimentaires en milieu scolaire au préscolaire et au primaire au Bas-Saint-Laurent. Les quatre centres de services scolaires du Bas-Saint-Laurent sont accompagnés par le CISSS du Bas-Saint-Laurent dans leurs démarches.
Un Guide des bonnes pratiques pour la gestion des allergies alimentaires a été développé par la Direction de la santé publique de Montréal et Allergies Québec lors d’un projet pilote déployé en 2020 dans certaines écoles de Montréal.
«Un cadre préventif, plutôt que l’interdiction de certains aliments, permettra d'agir pour prévenir les réactions allergiques, en complémentarité à l’action rapide advenant une réaction allergique, notamment anaphylactique», complète Stéphanie Gendron.
Selon la documentation du CISSS du Bas-Saint-Laurent, «il est démontré qu’il n’y a pas de distinction au niveau du nombre de réactions allergies en milieu scolaire qu’il y ait une politique interdisant la présence d’allergènes ou non.»
L’organisme Allergies Québec milite quant à lui pour l’uniformisation des pratiques en matière de gestion des allergies alimentaires dans les écoles. Parmi les mesures préventives mises en place pour l’ensemble des élèves, on retrouve le lavage des mains avec de l’eau et du savon avant et après avoir mangé. Le partage d’aliments, de boissons, de contenants, de gourdes ou d’ustensiles est à éviter. Pour leur part, les élèves allergiques devront avoir une place assignée pour les repas et collations, sans être isolés et consommer uniquement des aliments autorisés par leurs parents.
Au Canada, on estime qu’une réaction allergique sur cinq (20 %) associée à la nourriture se produirait en milieu scolaire.
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