Le dragage est autorisé au port de Rivière-du-Loup jusqu’en 2033
La Société des traversiers du Québec pourra poursuivre ses travaux de dragage au port de Rivière-du-Loup jusqu’en 2033. Le gouvernement du Québec lui a officiellement octroyé une autorisation en ce sens dans un décret ministériel publié dans la Gazette officielle, le 21 juin.
Cette décision a été rendue sous recommandation du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Elle pourrait permettre le maintien du service de traversier à Rivière-du-Loup, si c’était bel et bien le choix des instances qui étudient actuellement l’avenir du lien maritime entre Charlevoix et le Bas-Saint-Laurent.
La Société des traversiers du Québec (STQ) souhaitait poursuivre son programme décennal de dragage d’entretien, puisque le secteur du quai de Rivière-du-Loup subit une forte sédimentation. Une profondeur d’eau de 5 à 5,5 m est nécessaire aux manœuvres sécuritaires du traversier qui assure actuellement la liaison entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon, d’avril à janvier.
Habituellement, les travaux sont effectués sur une période de 4 à 6 semaines selon les conditions météorologiques rencontrées et les bris mécaniques possibles. Leur cout annuel moyen est évalué́ à 1,5 million de dollars.
BAPE
À la fin octobre 2022, le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) a publié un rapport dans lequel il recommandait au ministre de l'Environnement d'autoriser la poursuite des travaux de dragage au quai de Rivière-du-Loup.
Les commissaires croyaient toutefois que les travaux de dragage devraient être plus cadrés et protéger les bélugas. En ce sens, ils conseillaient que la STQ réalise des suivis environnementaux concernant leur protection dans l’estuaire du Saint-Laurent.
Dans ses recommandations, le BAPE estimait également que l’hypothèse selon laquelle la quantité de sédiments augmentait avec les années devait être documentée et qu’il fallait envisager une valorisation des sédiments dragués.
Dans le décret publié à la fin juin, le gouvernement du Québec impose plusieurs conditions à la STQ, dont celles de procéder à la caractérisation des sédiments à draguer avant chaque dragage d’entretien, ainsi que de surveiller les matières en suspension, du moins lors de la première année du programme.
Cela dit, aucune mention n’a été faite concernant la tenue d’une ou plusieurs étude(s) permettant de mieux mesurer l’empreinte sonore des activités de dragage sur le béluga, par exemple.