Classes vertes: quand l’école s’invite en nature
Les enfants installés à la table octogonale dans la cour de l'école Jolis-Vents de Saint-Cyprien.
Mylène Lavoie (enseignante), Samuel Jean (AMT Moulage), Mélanie Milot (comité de parents), Nancy Couture (CSS du Fleuve-et-des-Lacs), Amélie Dionne (députée), Michel Lagacé (maire de Saint-Cyprien), Mélanie Delisle (directrice de l'école), Edith April (Caisse Desjardins des Basques) et Myriam Nejmi (directrice adjointe).
Le petit train de lecture.
Le pavillon couvert.
Un des trois abris de lecture.
Abris et petit train de lecture, cuisine extérieure, grande table octogonale en bois, pavillon couvert: les classes vertes de l’école primaire Jolis-Vents de Saint-Cyprien sont maintenant prêtes à accueillir tous les élèves pour la rentrée scolaire. Ce projet d’envergure a nécessité trois ans de travail et un investissement de 45 340 $.
En raison des contraintes dans les classes engendrées par la pandémie, il était beaucoup plus aisé pour l’enseignante de première année, Mylène Lavoie, de donner ses cours à l’extérieur. Le respect de la distanciation physique était plus simple et les bienfaits sur les enfants étaient manifestes.
«Je pensais qu’on allait avoir beaucoup de gestion. Quand tu leur enseignes les comportements attendus, ils s’adaptent très rapidement. Ils sont contents quand on leur dit qu’on va dehors, ils le demandent et ils sont motivés», indique-t-elle.
Lorsque le projet de classes extérieures lui a été présenté, il était hors de question pour la directrice de l’école, Mélanie Delisle, de laisser passer cette opportunité, malgré le budget limité de l’établissement scolaire. Le comité de gestion du projet a amassé 46 026 $ auprès de 31 donateurs.
«L’argent existe, il faut juste aller le chercher au bon endroit. Un projet comme celui-là allait mobiliser les gens et des partenaires financiers», explique Mélanie Milot, membre du comité de parents de l’école. Le principal défi était d’insérer le mobilier dans la nature. Le contrat a été confié à l’entrepreneur Construction Dan de Saint-Cyprien.
Les équipements qui ont été aménagés dans le parc-école sont accessibles à toute la communauté. Ils sont déjà utilisés par les personnes âgées de la résidence Le Castel, située tout juste à côté. «On a éclaté les murs de l’école avec les classes vertes, mais plus que ça, on éclate les murs de la communauté», ajoute la directrice Mélanie Delisle.
Ce projet scolaire en est aussi un de toute une communauté. «On avait déjà une belle cour avec des arbres. Les parents sont venus nous aider à défricher un peu, à mettre une toile géotextile et à installer du paillis», indique l’enseignante Mylène Lavoie.
Cette initiative portée par l’équipe-école est aussi une opportunité de penser la pédagogie autrement, avec l’apprentissage en plein air, selon la directrice générale du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, Nancy Couture. «Nos écoles […] sont des chainons essentiels de la vitalité de nos communautés et nos communautés sont essentielles pour le développement et le rayonnement de nos écoles», a-t-elle ajouté.
L’implication des citoyens qui se sont investis bénévolement afin de faire une différence pour les jeunes a été soulignée par le maire de Saint-Cyprien, Michel Lagacé. Elle s’est concrétisée en premier lieu à l’automne 2020 par la mise en place d’un jeu de babyfoot géant.
Tant les enseignantes que la directrice de l’école Jolis-Vents de Saint-Cyprien souhaitent que ce projet inspire d’autres équipes-écoles à se lancer dans l’élaboration de classes vertes dans la région afin de rapprocher les jeunes de la nature lors de leurs apprentissages.
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