X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Expulsion du Canada : Simon Croz passe à une autre étape

durée 22 septembre 2023 | 11h00
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    Convoqué au bureau de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) à Québec le 21 septembre, Simon Croz s’est vu remettre une mesure d’expulsion et confisquer ses passeports. Le cinéaste et Pistolois d’adoption s’attendait à de meilleures nouvelles, mais ne se laisse pas abattre. Entouré de ses proches et de sa communauté, il continue sa bataille pour rester au pays. 

    À LIRE AUSSI »

    Un Pistolois d’adoption forcé de quitter le pays

    La mobilisation #unispoursimon prend de l'ampleur

    Lors de sa convocation, M. Croz a rencontré un agent de l’ASFC : «Il voulait comprendre la situation parce que l’IRCC [Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada ] ne lui communique que des éléments officiels.» Ainsi, il lui a raconté ce qui entourait la perte de son permis de travail, de son statut juridique, puis la demande de quitter le territoire.

    «Il m’a fait part de mes droits, tout en étant très empathique avec ce qu’on vivait ma conjointe et moi. L’agent nous a clairement dit, et à notre avocat, que je n’avais rien à faire là, que je ne devrais pas être là», avance l’ancien directeur général de Paraloeil. Cependant, le rôle de l’agent était d’exécuter ce qui lui a été dicté par l’IRCC. 

    M. Croz s’est donc vu remettre formellement une mesure d’expulsion tout en se faisant conseiller de demander un examen des risques avant renvoi (ERAR). Cette analyse permet d’évaluer les dangers pour la vie de la personne retournée dans un pays donné. «Dans ma situation, il va être négatif, mais ça me fait gagner du temps», soutient Simon Croz. 

    Même si le Pistolois compte effectuer cette demande, il soulève son aberration : «Un représentant de l’État me demande de faire ce qui est dans mon pouvoir, tout en sachant que c’est peine perdue et que je le fais pour gagner du temps». Sans cette évaluation qui prend entre 6 et 12 mois à réaliser et lui permet de rester au Canada, le cinéaste doit partir dans les 60 prochains jours.

    Et ce dernier ne pourrait pas revenir avant un an.

    GAGNER DU TEMPS

    Simon Croz espère qu’avec l’ERAR, son dossier puisse avancer et que sa demande de résidence permanente aboutisse. Au moins, le cinéaste pourra se remettre au travail puisqu’avec sa mesure d’expulsion, il peut redemander un permis de travail ouvert pour subvenir à ses besoins. Il trouve le tout insensé puisqu’il ne demande qu’à travailler depuis quatre mois.

    Toutefois, il persévère et se concentre sur ses prochaines demandes à effectuer. La mobilisation continue pour que le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller entende sa demande et celle de toute une communauté. Le député de Rimouski-Neigette - Témiscouata - Les Baques, Maxime Blanchette-Joncas, poursuit les pressions pour que M. Miller utilise son pouvoir discrétionnaire afin d’accélérer le traitement du dossier du Pistolois et d’ainsi régulariser sa situation.

    «C’est entre ses mains», indique M. Croz. En attendant, il fait tout en son possible pour rester, continue de se battre tout en profitant du temps auprès de sa famille en cas d’une expulsion potentielle. Malgré tout le stress subi, le cinéaste se sent appuyé par sa communauté qui est derrière lui. En plus de la pétition sur change.org qui a amassé 13 394 signatures depuis le 28 aout, un Go Fund Me pour soutenir la famille a été créé. «Ma situation révèle toutes les frustrations des Canadiens comme des immigrants par rapport à la politique fédérale d’immigration», partage-t-il.

    «Je souhaite que dans trois générations on oublie que je sois un immigrant et que ma descendance devienne des Canadiens. Ce [traitement] n’est pas prendre soin des gens qui sont en partie le futur du Canada», conclut Simon Croz.
     

    commentairesCommentaires

    0

    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    Publié à 6h30

    Philippe Guilbert retourne aux sources à Noël

    Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert a été très présent dans les médias en 2024. L’année a été très chargée en termes d’implication pour l’élu. Une période de repos s’impose donc en ce temps des Fêtes. Pour l’occasion il retournera dans sa région natale. Philippe Guilbert ira fêter Noël avec ses proches à Blainville. «Ça va faire du ...

    Publié à 6h02

    Elyane Côté reprend le flambeau de Tourisme Rivière-du-Loup

    Le conseil d’administration de Tourisme Rivière-du-Loup a confirmé la nomination d’Elyane Côté au poste de directrice générale de l’organisme de développement touristique, et ce, à compter du début avril 2025. «Nous sommes heureux de cette nomination et nous sommes convaincus qu’Elyane assurera une continuité et une stabilité à l’organisme», a ...

    23 décembre 2024 | 11h08

    Un billet acheté dans le Témiscouata fait un nouveau millionnaire

    Dave Levasseur, du Bas-Saint-Laurent, fait partie des nombreux Québécois à avoir gagné gros au Lotto 6/49 cette année. Il a en effet remporté 1 000 000 $ au tirage du 9 novembre avec un billet acheté au dépanneur Servi-Express de Pohénégamook, dans le Témiscouata. C’est sur son heure de lunch que le chanceux a spontanément acheté un billet. ...

    app-store-badge google-play-badge