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Cégep de Rivière-du-Loup

Daisy, l’intervenante qui a du flair

durée 30 octobre 2023 | 06h03
  • Alyson Théberge
    Par Alyson Théberge

    Vidéojournaliste

    Où qu’elle aille, on la remarque ou on la cherche du regard, elle est la star. Que ce soit à la cafétéria, dans l’un des nombreux corridors du Cégep, en salle de classe, au carrefour étudiant, Daisy ne passe jamais inaperçue.

    La nouvelle intervenante du Cégep de Rivière-du-Loup est un chien d’assistance d’établissement. Elle a obtenu sa certification avec la Fondation ASISTA, à Laval, où elle a été instruite. Après de nombreux tests et près de 2500 heures de formation, Daisy, femelle labernois âgée de deux ans et demi, répond avec brio aux critères qui se rattachent à son titre.

    «Daisy est là parce que l’on croit vraiment au pouvoir des animaux, à l’accompagnement qu’ils peuvent offrir, qui est très complémentaire à ce que l’on peut proposer comme intervenant en relation d’aide», souligne Anne Bérubé-Beaulieu, travailleuse sociale au Cégep de Rivière-du-Loup.

    LE RÔLE DE DAISY

    Depuis novembre dernier, Daisy assiste trois intervenantes du service psychosocial du Cégep de Rivière-du-Loup dans leurs interventions auprès des étudiants. Ces dernières ont suivi des modules de formation afin de bien reconnaître les signaux de stress et les limites de l’animal. Que ce soit lors de rencontres individuelles, de suivis avec des étudiants pour diverses difficultés, de l’anxiété, le deuil ou des conflits familiaux, Daisy apporte un soutien et un réconfort supplémentaire.

    Daisy accompagne également les intervenantes lors d’ateliers en classe portant sur le stress et l’anxiété. «Daisy est là comme outil d’intervention pour montrer les bienfaits du chien dans la gestion des émotions, du stress», ajoute Anne Bérubé-Beaulieu.

    À la demande de leurs professeurs, Daisy peut même visiter les étudiants, en classe, quelques minutes avant un examen. «Les étudiants vont la flatter, ça leur fait penser à autres choses. Le chien est carrément un ancrage dans le moment présent. Il nous fait un peu oublier nos tracas. […] On est là, ici, maintenant», partage la travailleuse sociale.

    Espaces bondés, bruits, Daisy est en mesure de s’adapter à différents contextes, puis de revenir à un état de calme, rapidement. «Son pouvoir de chien, c’est de ramener le calme. Rien que sa position, son état, ça amène une détente, un calme chez les étudiants. Ça les fait sourire aussi», mentionne Anne Bérubé-Beaulieu.

    Daisy agit également à titre d’intermédiaire entre les intervenantes et certains étudiants, qui peuvent parfois avoir plus de difficulté à s’ouvrir et à aller chercher l’aide nécessaire. «Parfois, c’est juste une façon vraiment différente, nouvelle, d’entrer en contact avec les étudiants», ajoute-t-elle.

    «La majorité des étudiants se trouvent privilégiés d’avoir accès à un chien comme Daisy dans leur milieu scolaire», confie Anne Bérubé-Beaulieu. Cela suscite de l’engouement, en plus d’éveiller la curiosité.

    Daisy est au Cégep à tous les jours, 35 heures par semaine. Sur l’heure du midi, elle a droit, comme tout autre employé, à une pause. Ainsi, elle peut profiter de l’extérieur pour aller marcher et jouer. Un moment de répit, sans harnais. Les soirs et les fins de semaine, Daisy ne travaille pas. «Elle a donc aussi une vie de chien “normal”, de chien de “famille”». Un bel équilibre, selon Anne Bérubé-Beaulieu.

    Bien qu’il s’agisse d’une minorité, certains étudiants ont une peur bleue des chiens. Les intervenantes, qui en sont bien conscientes, sont à l’écoute de ces derniers. «On les laisse circuler. On n’impose rien», mentionne la travailleuse sociale. Des étudiants ont demandé à être en contact avec Daisy pour travailler sur leur désensibilisation aux chiens. «Tranquillement, il y a des peurs qui se sont peut-être même dénouées un peu chez certains étudiants. Les autres, on les respecte toujours.»

    «[Daisy] est un chien très calme, intelligent, super sensible. Elle a les yeux qui démontrent qu’elle ressent les choses chez les étudiants, les membres du personnel aussi. Elle fait du bien à tout le monde. Elle amène une belle dynamique», confie Anne Bérubé-Beaulieu. «Daisy fait partie de la communauté. Elle est vraiment un membre de la famille.»

    ASISTA : CHIEN D’ASSISTANCE D’ÉTABLISSEMENT

    Aujourd’hui, les chiens d’assistance sont de plus en plus présents dans les établissements scolaires. Le Cégep de Rivière-du-Loup a appris l’existence d’ASISTA par le biais d’autres établissements d’enseignement collégial, principalement par le Collège Montmorency, à Laval. «Ça m’a beaucoup inspiré quand j’ai réalisé que c’était possible de le faire ici, au Cégep», mentionne Anne Bérubé-Beaulieu.

    En appliquant pour le programme de chien d’assistance d’établissement avec la Fondation ASISTA, le Cégep de Rivière-du-Loup devait également remplir différents critères d’admissibilité. La pertinence du chien au sein de la population étudiante, de même que la capacité de la personne responsable à lui fournir un habitat et les soins adéquats ne sont que quelques exemples. «Ça, c’est mon rôle aussi. En dehors de l’intervention que je fais avec elle, je suis sa gardienne», confie Anne Bérubé-Beaulieu.

    «On a un très gros soutien de la Fondation ASISTA», rapporte la travailleuse sociale. Depuis l’arrivée de Daisy, des membres de la Fondation ont effectué deux visites au Cégep. Ils sont venus observer le chien dans son environnement, puis offrir des conseils et des stratégies aux intervenantes en charge de celui-ci.

    La Fondation ASISTA et le Cégep de Rivière-du-Loup ont une entente de cinq ans. Après cette période, à moins d’un enjeu majeur, il y aura réévaluation du chien. «Il faut qu’il ait toujours l’envie de travailler […] Parfois, en vieillissant, il pourrait y avoir aussi des difficultés physiques qui pourraient l’empêcher de venir travailler», explique Anne Bérubé-Beaulieu.

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