Maxime Lizotte performe au Championnat culinaire canadien
Le chef de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, Maxime Lizotte, a participé à la finale québécoise du Championnat culinaire canadien (CCC), ce lundi 30 octobre. Une expérience enrichissante qui pavera certainement la voie à nouvelles opportunités dans les semaines et mois à venir.
Déjà connu pour ses apparitions à la télévision, ses produits de marque Wigwam et sa carrière de chef dans la région de Québec, Maxime Lizotte a enrichi son parcours culinaire en début de semaine. Le jeune passionné n’a peut-être pas terminé sur le podium de la compétition, mais il peut être fier de sa performance. Son plat de phoque des Îles-de-la-Madeleine a reçu de très bons commentaires et il s’est distingué par une très belle exécution.
Le chef a aussi respecté son style culinaire, «local et éco-responsable», offrant une cuisine inspirée par la cueillette de plantes sauvages québécoises, la recherche de techniques de fermentations issus de différentes cultures et ses racines autochtones.
«J’ai livré une belle performance», a-t-il partagé, au lendemain de la compétition. «Le simple fait d'avoir été choisi comme l’un des prétendants pour représenter notre province montre, qu'à mon âge, j'ai quand même une très belle notoriété et j'en suis fier.»
Le volet québécois du Championnat Culinaire Canadien, également connu sous le nom de Canada’s Great Kitchen Party, a eu lieu à l’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec (ITHQ). Quatre autres chefs, soit Arthur Muller de Chez Muffy, David Bernard du Joséphine, Rémi Lemieux du NOMI et Thomas Deschamps du Bistro Les Têtes Brûlées, étaient présents afin de mettre la main sur le titre québécois et un laisser-passez vers le rendez-vous national.
Chaque participant devait proposer à un panel de juges un plat de son choix en accord avec une boisson canadienne. Maxime Lizotte a opté pour une protéine et des saveurs liées à l’Est-du-Québec et au fleuve Saint-Laurent.
«J'ai cuisiné du phoque des Îles-de-la-Madeleine, dégorgé, saumuré et fumé au bois d'érable en suivant la même technique qu'un jambon. Puis, avec une partie du phoque fumé, j'ai fait une mousseline que j'ai déposée sur une tartelette aux légumes d'automne et au peuplier baumier», a-t-il décrit.
«Il y avait également du chou mariné aux algues, un ketchup d'églantines cueillies sur le littoral bas-laurentien, une sauce au peuplier baumier et une purée de courges rôties», a-t-il complété, précisant avoir choisi un vin rouge (2022) du Domaine de Lavoie pour son accord met-vin.
Au lendemain de la compétition, il était fier de son plat et de ce qu’il avait réussi à présenter aux juges. Il est aussi très heureux d’avoir mis de l’avant le phoque, une viande qui mérite d’être découverte. C’est d’autant plus vrai lorsqu’elle est bien apprêtée.
«L'ensemble des techniques que j'ai appliquées au phoque a permis de rendre cette viande aussi douce au goût que du canard, chose qui est assez rare pour une viande normalement très ferreuse au goût», a-t-il souligné.
«J'ai d’ailleurs eu de supers bons commentaires, notamment que c'était le meilleur phoque que le juge en chef ait goûté, alors je pense que c'est un pas de plus vers l'acceptation de cette viande dans notre culture et notre société», s’est-il réjoui.
Églantines, algues, peuplier baumier…le chef Maxime Lizotte développe une cuisine québécoise actuelle, intimement liée au territoire québécois et à ses nombreuses richesses. Ses racines malécites ne sont d’ailleurs jamais très loin. Pour cause, plusieurs beaux projets sont en préparation avec la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk.
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