Motoneige et sports d’hiver : la neige se fait désirer
Les amateurs de motoneige doivent prendre leur mal en patience, alors que le mince tapis blanc du début du mois n’a même pas tenu le coup dans le temps des Fêtes au Bas-Saint-Laurent. Cette situation ne fait le bonheur de personne, à part peut-être quelques passionnés de courses d’accélération sur gazon. Les acteurs du milieu touristique gardent toutefois confiance.
«On essaie de s’adapter comme on peut, selon la température à l’extérieur. Les parcs sont toujours accessibles», souligne Élyane Côté de Tourisme Rivière-du-Loup.
Le début de la saison de motoneige, un important moteur économique hivernal, sera retardé en raison de la neige qui tarde à tomber sur la région. En attendant les flocons, les organismes touristiques s’adaptent et orientent les personnes en recherche d’activités vers les glaces intérieures pour du patinage libre ou les musées, qui offrent des activités familiales pendant la période des Fêtes.
«On commence à s’y faire. C’est comme si on prolongeait la saison d’automne», ajoute Mme Côté. L’an dernier, le problème était bien différent. Des forts vents avaient renversé plusieurs arbres dans les sentiers, retardant le début de la saison de quelques semaines.
Karine Lebel de Tourisme Bas-Saint-Laurent souligne que l’escalade intérieure ou la randonnée, la marche en sentier et les balades à vélo peuvent être des activités intéressantes en absence de neige. Le parc national du lac Témiscouata et ses sentiers sont d’ailleurs ouverts depuis le 18 décembre. Les activités culturelles sont aussi appelées à prendre le dessus.
ENCORE DE L’ATTENTE POUR LA MOTONEIGE
Selon Jacques Deschênes, administrateur régional du Bas-Saint-Laurent pour la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, les amateurs passionnés sont plus découragés. «Au début de la saison, ce sont les locaux qui se promènent et qui font des plus petites balades. Le gros de la saison va débuter, si les conditions sont favorables, vers la fin janvier et au mois de février. Il y a beaucoup de touristes à ce moment, du national et de l’international aussi», souligne M. Deschênes.
Rivière-du-Loup agit comme un carrefour pour la motoneige au Bas-Saint-Laurent, puisque la ville fait le lien entre les Maritimes, la Gaspésie et l’ouest de la province. En raison des gels et des dégels, les clubs de motoneige doivent recommencer à zéro la préparation du fond des pistes. «Il n’y a rien de favorable pour le moment. Ça prendrait entre 30 à 60 centimètres de neige [pour commencer la saison]. Avoir 10 centimètres de neige sur 10 jours, ce serait merveilleux. Une trop grosse quantité de neige en peu de temps, ce n’est pas bon parce que c’est très difficile pour les machines», ajoute Jacques Deschênes.
La manne touristique liée à la pratique de la motoneige arrive vers la fin du mois de janvier, donc il reste encore du temps avant de s’inquiéter de l’absence de tapis blanc. «Avec les pluies qu’on a eues, autant dire qu’on a pas de réseau de pistes de motoneige. On a un gros mois de retard et on espère que la saison durera jusqu’en mars ou avril», souhaite Karine Lebel de Tourisme Bas-Saint-Laurent.
Quoiqu’il en soit, tout le monde attend sur la ligne de départ que Dame Nature ne décide d’offrir de la neige à la région pour appuyer sur l’accélérateur.
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