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Les couts explosent à la Régie intermunicipale des déchets de Témiscouata

durée 14 janvier 2024 | 06h00
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    Les 19 municipalités desservies par la Régie intermunicipale des déchets de Témiscouata (RIDT) ont vu leur quote-part augmenter drastiquement pour l’année 2024. Lors de sa séance du budget, Témiscouata-sur-le-Lac a dévoilé une augmentation des services de 19 %. Une hausse qui oblige le conseil d’administration de la RIDT à penser à des solutions afin de contrer la croissance rapide des couts.

    «On est dans un marché qui est pratiquement monopolisé. Les couts augmentent, et on a pas vraiment d’alternative», souligne Denis Blais, maire de Témiscouata-sur-le-Lac qui siège aussi au CA de la RIDT. 

    Les couts explosent au niveau des contrats conclus puisque les soumissionnaires sont de moins en moins nombreux. «On se rend compte qu’il y a de moins en moins de fournisseurs de service pour ce type de collecte, ce sont des camions très spécialisés», indique le directeur général de la RIDT, Maxime Groleau.

    Cette forte croissance s’explique par l’augmentation du cout de la vie, l’indexation sur le carburant, le prix des fournitures en croissance flagrante et la hausse du cout de la main-d’œuvre. Dans certaines régions du Québec, le taux de la gestion des matières résiduelles s’élève autour de 40 %, selon M. Groleau.

    Pour contrôler davantage les prochaines hausses, la RIDT pense à développer sa propre flotte de camions en régie interne. L’organisation mandatera, au cours des prochains mois, une firme externe spécialisée pour la réalisation d’une étude. «On aura un plan B si jamais ça devient déraisonnable», confie le directeur général.

    L’étude, qui sera réalisée au cours de l’année 2024 et dont les résultats seront connus à l’été ou à l’automne, se penchera sur les opportunités de la régie à détenir son propre service de collecte. «Elle va aussi [examiner] toutes les opérations de la RIDT qui sont en grande partie faites par des fournisseurs externes, car tant qu’à acheter des camions, on va peut-être acheter d’autre chose aussi si c’est plus efficace», partage Maxime Groleau.

    Les opérations, les besoins, mais aussi la structure et la gouvernance de la RIDT seront évalués afin de déterminer si une nouvelle régie conviendrait mieux, si l’organisation peut aller chercher des subventions entre autres. Différents scénarios seront soumis au CA.

    Advenant le cas d’une création d’une flotte de camions à la RIDT, des investissements de millions de dollars seraient nécessaires pour réaliser le projet. Plus de 6 ou 7 camions à spécialités différentes seraient achetés, les prix pour chaque véhicule variant entre 400 000 et 450 000 $. Une quinzaine de nouveaux employés pourraient faire leur arrivée à la RIDT. Le service prendrait environ un an et demi avant de démarrer.

    UNE SECONDE SOLUTION

    En attendant les conclusions de l’étude à venir, la régie souhaite éduquer les Témiscouatains sur la gestion des matières résiduelles. Avec la campagne de sensibilisation «Parce que chaque geste compte», qui sera mise de l’avant cet hiver et ce printemps, la RIDT veut permettre aux citoyens de la MRC de comprendre le système de gestion des matières résiduelles, les couts qui y sont reliés et l’importance de bien trier ses déchets.

    «La première chose, ça va être de leur expliquer que les déchets, ça ne disparait pas par magie. Ce n’est pas parce que le bac est vidé que la job s’arrête là. Au contraire, elle ne fait que commencer», spécifie le directeur général.

    Au printemps 2024, un règlement à travers les 19 municipalités pourrait être adopté afin d’obliger la population à bien trier ses déchets. En 2025, la même chose sera effectuée, mais cette fois concernant la tarification des services. Ainsi, les personnes qui jetteront davantage de déchets paieront davantage et celles qui recyclent plus débourseront moins.

    «Les camions, ce ne sont pas eux qui vont nous faire sauver de l’argent. Ça peut limiter les augmentations de couts, mais là où on peut sauver de l’argent, c’est si les gens trient mieux, parce que l’enfouissement représente 60 % de nos dépenses», conclut Maxime Groleau.

    >> À lire aussi : Quand faire le bon choix permet d’économiser
     

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