Des enjeux qui demeurent toujours d’actualité pour Maxime Blanchette-Joncas
Crise du logement, hausse du cout de la vie, réforme de l’assurance-emploi, immigration, transport régional et avenir des médias…certains des grands enjeux qui ont marqué la région, la province et le pays au cours de la dernière année seront forcément toujours d’actualité sur la scène fédérale en 2024. Le député Maxime Blanchette-Joncas entend bien poursuivre sa représentation à Ottawa, conscient que le gouvernement est souvent «déconnecté des réalités régionales».
Sans surprise, le pouvoir d’achat et la crise du logement mobiliseront encore beaucoup le temps du député élu une première fois en 2019. Si les besoins sont criants dans Rimouski, la plus grande ville de sa circonscription, la réalité touche également les citoyens des Basques et du Témiscouata qu’il représente.
«Je le vois tous les jours, a-t-il partagé en début de semaine. Il y a plus d’offres que de demandes et ça fait grimper les prix, ça crée une pression.»
«Pour le logement, des annonces s’en viennent, mais il faut appuyer sur l’accélérateur. Parfois, à Ottawa, on voit des sommes qui doivent être annoncées, mais ça traine pour différentes raisons. C’est irresponsable. On fait face à une crise et il faut prendre tous les moyens pour la contrer», a-t-il ajouté. «Il y a des limites à tirer avantages de certaines situations et à faire de la politique sur les gens les plus vulnérables qui souffrent.»
Il dénonce que les libéraux n’ont proposé aucune mesure structurante face à la crise dans leur mise à jour économique, l’automne dernier. «Les libéraux proposent bien quelques nouvelles mesures qui ne sont pas à la hauteur des urgences, mais en plus, aucune d’entre elles n’entre en vigueur avant 2025-2026», a-t-il regretté, incrédule.
Les questions de logement touchent aussi directement le dossier de l’immigration, estime-t-il. Le gouvernement a établi de nouvelles cibles en matière d’immigration. Or, la capacité d’accueil des provinces, dont le Québec, doit être prise en compte. «Le Canada est un des endroits parmi les pays de l’OCDE où la croissance démographique est la plus forte […] Il faut consulter le Québec et les provinces à ce niveau-là. Il faut que ça réponde et respecte la capacité qu’on a d’accueillir ces gens dans les systèmes d’éducation et de santé. Dans les infrastructures, également», a-t-il soutenu.
«Si on veut avoir une immigration réussie, il faut les accueillir de façon décente, respecter leur dignité. Ça veut dire d’avoir une place pour les loger, mais aussi beaucoup plus», a-t-il complété.
Toujours sous le chapeau de la qualité de vie, de l’insécurité alimentaire et de la hausse des couts, le Bloc Québécois continuera de suivre attentivement le dossier le l’assurance-emploi, pour lequel des promesses sont faites depuis plusieurs années. Le parti se bat aussi pour un traitement «juste et équitable» des aînés admissibles à la pension de vieillesse.
«Je sais que ma région est plus affectée que les autres, puisqu’elle a un plus grand nombre de prestataires. Ce sont des enjeux très préoccupants et qui ont un impact. Un ainé ne devrait pas avoir à faire un choix entre son loyer, son épicerie ou ses médicaments.»
TRANSPORT RÉGIONAL
Le dossier du transport régional est aussi sur le bureau du député. Maxime Blanchette-Joncas estime que l’absence d’une option de qualité et fiable en transport nuit au développement économique et à la qualité de vie des citoyens de l’Est-du-Québec. Il a récemment rencontré les dirigeants de VIA Rail et une autre rencontre est prévue en janvier.
«Pour attirer des gens, il faut des services. Ce qui nous isole en région, c’est le transport. Les départs d’autocars ont vraiment été diminués. Il y a donc moins de transports par autobus, à peine de transport ferroviaire et très peu ou pratiquement pas de transports aériens. On a le droit de pouvoir se déplacer sur notre territoire, au même titre que les gens des grandes villes», a-t-il martelé.
Enfin, l’avenir des médias tient aussi à cœur l’élu fédéral. Alors que l’accès à l’information et à la culture en français «risque d’être sérieusement compromis par la crise actuelle», le Bloc québécois a réclamé d’Ottawa une aide financière d’urgence pour soutenir les médias et celle-ci est actuellement discutée avec le gouvernement du Québec. L’organisation d’états généraux a aussi été demandée «pour dégager des solutions à plus long terme».
«Pour moi, c’est incontournable. Ça me touche beaucoup. Il y a une urgence d’agir. Si on ne parle pas de nous, qui va le faire? Pour avoir une démocratie saine, il faut relayer de l’information, il faut que les gens sachent ce qui se passe chez eux.»
Maxime Blanchette-Joncas est fier de son année 2023, laquelle a été marquée, localement, par la lutte pour l’École d’immersion de Trois-Pistoles, le sommet sur le logement et l’itinérance en milieu rural, la sauvegarde du festival des terres et forêts et di combat de Simon Croz, ce Pistolois d’adoption menacé d’expulsion. Il compte bien poursuivre son implication terrain en 2024, dans Les Basques tout comme au Témiscouata.
Notons que les membres du Bloc Québécois se réuniront à Chicoutimi, les 24 et 25 janvier, dans le cadre de leur caucus présessionnel. Ils peaufineront alors la stratégie de la rentrée parlementaire.
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