Mandat de grève chez Autobus Camille Mailloux
Réunis en assemblée générale le 30 janvier, les membres du Syndicat du transport de la région Grand-Portage - CSN, salariés des autobus Camille Mailloux R.D.L. Inc., ont adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.
L’entreprise appartient à Sogesco, un des plus gros transporteurs scolaires du Québec qui a déjà conclu des ententes ailleurs en sol québécois. «L’offre sur la table est ridiculement basse si on la compare aux autres ententes conclues dans les derniers mois. Bien que l’on ne puisse pas comparer également l’ensemble des contrats au Québec, puisqu’ils n’ont pas tous la même valeur financière, Sogesco insiste pour commencer toutes ses négociations le plus bas possible, espérant ainsi régler au rabais. Cette stratégie est absurde et constitue une perte de temps», déclare le président du syndicat, Martin Plourde.
«Il est clair que Sogesco veut faire porter l’odieux d’un éventuel conflit sur ses employés. Avec une offre aussi dérisoire, le propriétaire cherche la confrontation, ce qui place les parents dans l’incertitude face à une grève éventuelle. Les nouvelles sommes gouvernementales allouées par le centre de services scolaire ne servent pas seulement à remplir les poches des propriétaires : elles doivent aussi servir à assurer un salaire décent aux conductrices et aux conducteurs dont le travail ne se limite pas à s’asseoir derrière un volant», ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.
La présidente du secteur, Josée Dubé tient à rappeler qu’en février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics - CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part. «Les personnes salariées du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher leur juste part, et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent», a-t-elle assuré.
«Les employeurs dans le secteur du transport scolaire qui veulent régler leur négociation rapidement savent très bien ce qu’ils doivent faire. Ils sont également très au fait qu’en donnant davantage à leurs salariés, ils vont régler les importants problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre qu’ils connaissent. On se demande vraiment pourquoi il nous faut passer par des moyens de pression lourds pour leur faire entendre raison», conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.
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