Négociation des enseignants
La FSE-CSQ et l’APEQ confirment l’obtention d’un règlement sectoriel
Les syndicats membres de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et des enseignants du Québec (APEQ) ont adopté le 14 février à la majorité, la proposition de règlement sectoriel obtenu le 22 décembre dernier.
L’addition des mandats obtenus donne un résultat majoritaire clair en faveur du projet de règlement sectoriel. Toutefois, les syndicats ont signifié que le résultat, même favorable, était fréquemment serré, ce qui témoigne d’une insatisfaction évidente au regard du contenu du règlement sectoriel. Ainsi, parmi les milliers d’enseignants ayant exercé leur droit de vote, 59,5 % se sont prononcés pour la proposition de règlement sectoriel, ce qui envoie un message très clair au gouvernement pour la suite des choses.
«Si une majorité de nos membres reconnait plusieurs avancées dans nos priorités, la déception est toutefois vive et palpable quant à l’insuffisance des ressources accordées par le gouvernement pour s’attaquer au problème de la composition de la classe et de la lourdeur de la tâche. Ce sentiment est partagé par les enseignants de tous les secteurs, autant du côté des jeunes, de l’éducation des adultes que de la formation professionnelle. On comprend les limites découlant de la pénurie de main-d’œuvre, mais le personnel enseignant s’attendait, à juste titre, à retrouver davantage de signaux témoignant de l’intention gouvernementale de s’attaquer à long terme à ces problèmes fondamentaux», ont signifié Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ, et Steven Le Sueur, président de l’APEQ.
GAINS
Voici les grandes lignes des changements apportés par ce nouveau règlement. Pour la composition de la classe on retrouve l’’ajout de sommes récurrentes totalisant 74 M$ dont la vaste majorité sera gérée dans les centres de services scolaires, par les comités paritaires pour les élèves en difficulté, afin de répondre aux différentes problématiques vécues dans les milieux (pas de seuils ni prime) et l’ajout d’une ressource additionnelle à mi-temps en maternelle 5 ans (autre que l’aide à la classe) attribuée en priorité aux groupes dont le maximum du nombre d’élèves est atteint.
Concernant la tâche : l’obtention pour les enseignants de tous les secteurs d’un nombre de journées pédagogiques protégées quant au lieu (25 %) et l’augmentation du nombre de celles protégées quant au contenu (20 %); l’augmentation graduelle de la possibilité d’effectuer du télétravail, passant des deux heures actuelles pour éventuellement atteindre cinq heures par semaine, et ce, pour les enseignants de tous les secteurs ainsi que l’ajout de 4 000 aides à la classe (équivalents temps plein) dès l’année scolaire 2024-2025.
Les autres gains se manifestent aussi par : le retrait progressif de la surveillance collective pour atteindre, à terme, le retrait de l’ensemble de la surveillance effectuée par les enseignants du primaire, lorsque possible; la reconnaissance automatique d’une heure d’encadrement minimum par semaine dans la tâche éducative pour tous les enseignants du primaire, non inscrite à l’horaire.
Pour la rémunération les échelons 1 à 15 de l’échelle salariale des enseignants ont été bonifiés, à laquelle il faudra ajouter les paramètres généraux de 17,4 % sur 5 ans négociés à la table centrale par le Front commun, sous réserve des résultats des votes, sans oublier la clause de protection de l’Indice des prix à la consommation (IPC).
Commentaires