Bientôt des travaux pour les grands projets de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk
Les prochaines années seront fort occupées pour la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk (PNWW) qui travaille simultanément sur des projets majeurs nécessitant des investissements de plusieurs millions de dollars. Au cours des mois à venir, de nouvelles étapes seront franchies, autant à Cacouna que près de l’autoroute 85. Du «concret» qui réjouit le grand chef Jacques Tremblay.
Du côté du territoire de Kataskomiq, le territoire situé au sud de Saint-Antonin et autrefois appelé Withworth, la PNWW envisage toujours la concrétisation d’un projet d’envergure incluant «une halte routière touristique et expérientielle» à l’image de la communauté. Le dossier progressera d’ailleurs de façon significative dans l’année à venir alors que des travaux préparatoires devraient être réalisés.
Un appel d’offres a été lancé le 9 février afin de trouver un entrepreneur pour la préparation des installations électriques et la réalisation d’une portion des aménagements civils, incluant la structure de chaussée et le drainage pluvial.
«On souhaite également préparer une zone de travaux, c’est-à-dire qu’une partie sera asphaltée afin de servir de base pour les roulottes de chantier et la préparation de la deuxième partie de la construction», a précisé Jacques Tremblay, fébrile de commencer.
«Nous travaillons ce dossier depuis l’automne 2016. Ç’a été long, mais ç’a bien été, et on arrive maintenant à un moment où on va voir des choses être montées. C’est intéressant.»
Après avoir procédé au déboisement de la zone projetée sur le territoire de la réserve de Kataskomiq, puis révisé et ajusté les plans de développement, l’objectif demeure celui de débuter les travaux d’aménagement au printemps et de les compléter à l’automne.
Suivra ensuite le chantier visant la construction des infrastructures, lesquelles devraient avoir une «signature autochtone architecturale». Une station d’essence, un espace de restauration, une boutique artisanale, une zone d’amusement pour les enfants et des bornes de recharge électrique font partie des plans.
Au total, on estime cette première phase à environ 20 M$. Une somme expliquée par l’envergure du projet, mais aussi par les défis que représente le secteur.
«Kataskomiq, comme son nom l’indique, c’est une terre de roches, une terre aride. Ça demande plus de travaux qu’ailleurs, mais on va mettre les budgets nécessaires pour y arriver», a laissé entendre Jacques Tremblay.
«On croit beaucoup à ce projet et à son potentiel […] Quand ce sera terminé, ce sera de toute beauté.»
Bien que beaucoup de travail reste à faire dans ce dossier, les échéanciers respectent les délais, assure M. Tremblay. La PNWW est confiante de mener ce projet à terme pour 2026 et d’être prête pour la mise en service du dernier tronçon de l'autoroute 85, lequel devrait comprendre deux bretelles d’accès permettant d’accéder au site. Entre-temps, des négociations se poursuivent également avec d’éventuels collaborateurs privés.
Quant à une possible deuxième phase, laquelle pourrait peut-être comprendre la concrétisation d’un projet hôtelier, le grand chef est demeuré prudent, soutenant que le conseil de bande est toujours en pourparlers. «On va se donner le temps de digérer cette étape-là avant de voir ce qu’on va faire pour la suite.»
«PROJET-PHARE» À CACOUNA
Si le projet de Kataskomiq demande beaucoup d’attention de la part de l’équipe de la PNWW, ce n’est pourtant pas le seul dossier sur la grande table de travail. À Cacouna, la Première Nation prépare le remplacement de l’ancienne grange, située au carrefour de l’Avenue du Port et de la route 132, par un lieu de rencontre et de partage du savoir ancestral. Un projet majeur là aussi estimé à plusieurs millions de dollars.
En 2023, un comité a été chargé de coordonner ce grand projet pour la PNWW et ses membres. Entourée de professionnels en architecture et en muséologie, cette dernière est plongée dans la phase de conception du projet. Le plan d’affaires a été élaboré et le processus de recherche de financement est entamé.
«On parle d’un centre culturel où on va retrouver des panneaux d’interprétation, a précisé M. Tremblay. On souhaite que ce soit un projet-phare pour nous, un lieu de rassemblement. C’est comme ça qu’on le voit.»
«Avec le site d’observation des mammifères marins et le parc côtier Kiskotuk, le secteur du port va devenir une zone récréotouristique vraiment intéressante. Le centre culturel va s’insérer dans un tout», a-t-il ajouté.
À ce moment-ci, des esquisses ont commencé à être réalisées. On espère faire faire les plans et devis cette année et procéder à la construction en 2025. L’ouverture pourrait avoir lieu en 2026, la même année que le premier projet de Kataskomiq.
En décembre dernier, dans son bilan annuel, la PNWW avait aussi ouvert la porte à une possible présentation publique des aménagements projetés.
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