Tourisme Bas-Saint-Laurent revoit sa stratégie autour des «temps forts»
Le directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent, Pierre Levesque. À l’arrière-plan : Philippe Mast, co-fondateur de Corto.Rev et conférencier invité au Colloque de l’industrie touristique 2024.
Philippe Mast, co-fondateur de Corto.Rev et conférencier invité au Colloque de l’industrie touristique 2024, Pierre Levesque et Pierre Fraser de Tourisme Bas-Saint-Laurent.
Au centre de la photo : Pierre Plante.
L’équipe de Tourisme Bas-Saint-Laurent a décidé de revoir ses orientations stratégiques de pair avec sa plateforme web. Sous le thème «Prendre le temps», les saisons touristiques seront désormais décloisonnées et repensées en «temps forts».
Ainsi, le directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent, Pierre Levesque, veut améliorer les façons de rejoindre les 18-45 ans et les visiteurs qui font le choix de revenir dans la région. Ainsi, certains temps forts des différentes saisons touristiques pourraient s’articuler autour du crabe, du vélo, de la chasse, de la motoneige et des pique-niques, par exemple.
«Ce sont des campagnes ciblées autour desquelles on peut structurer l’offre. Ça devient un produit d’attrait pour attirer les gens et la réponse sur le terrain doit suivre. Dans le cas du temps du crabe, on peut mettre les restaurateurs et les poissonneries dans le coup pour créer des expériences», explique Pierre Levesque.
Ces différents moments-clés de l’années agissent comme des prétextes pour créer des campagnes de promotion ponctuelles. En ce qui concerne le vélo, des aménagements doivent encore être réalisés afin de structurer l’offre avant de pouvoir en faire la publicité.
«On souhaite que les entreprises se dirigent vers des opérations sur les quatre saisons. Environ 52% des entreprises touristiques sont quatre saisons», ajoute M. Levesque. L’identité bas-laurentienne s’articule autour de la nature, du fleuve et de la gourmandise, indique-t-il. L’objectif de son équipe est donc de susciter de l’intérêt autour de produits d’appel qui attirent l’attention.
«On vend ce qu’on est. On vend notre identité. Les gens viennent ici parce qu’ils veulent faire nos loisirs, nos activités. Le touriste a des besoins que le local n’a pas. Il faut amener ces éléments-là, structurer, avoir des indications d’affichage», énumère Pierre Levesque.
DES DÉFIS
Cette façon de fonctionner est aussi accompagnée de défis, dont le recrutement de la main-d’œuvre, la transition numérique et l’adaptation aux changements climatiques. «La transition numérique, on pense que c’est un défi à hauteur d’homme et ça nécessite une certaine volonté des entreprises», ajoute Pierre Levesque.
Il souligne que les entreprises du secteur touristique n’ont pas toutes mis leurs heures d’ouverture à jour sur Google et qu’elles ne sont pas en mesure de bien se positionner dans l’univers numérique parce qu’elles n’ont pas de site internet. De plus, elles doivent mettre en place des pratiques en ressources humaines innovantes afin de garder leurs employés engagés, créatifs et motivés, selon le conférencier invité Philippe Mast de Corto.Rev.
M. Levesque indique que plusieurs personnes qui veulent visiter la région du Bas-Saint-Laurent souhaitent faire des achats et réserver en ligne pour préparer leur voyage en avance.
Le lancement de la nouvelle plateforme web de Tourisme Bas-Saint-Laurent avait lieu dans le cadre du Colloque de l’industrie touristique 2024, qui se déroule à Rivière-du-Loup sous le thème «Les temps changent».
Une soirée, un hommage a été rendu à Pierre Laplante, ex-directeur de Tourisme Bas-Saint-Laurent «pour sa longue carrière vouée au développement touristique, tant sur la scène locale, régionale que provinciale et pour sa contribution exceptionnelle à la place qu’occupe le Bas-Saint-Laurent sur l’échiquier touristique au Québec.»
L’industrie touristique est le 3e secteur économique en importance au Bas-Saint-Laurent. Elle génère 8 450 emplois et des retombées économiques de 345 M$.
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