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Dette de Témiscouata-sur-le-Lac

Le conseiller Étienne Deschênes propose un moratoire sur les embauches

durée 19 mars 2024 | 06h54
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Élu lors de l’élection partielle du 10 décembre à titre de conseiller municipal de Témiscouata-sur-le-Lac, Étienne Deschênes trace un bilan somme toute positif de ses 100 premiers jours à la mairie. Toutefois, face à la dette de la Ville, il prône un gel des embauches.

    S’il se dit plutôt en accord sur de nombreux dossiers avec ses collègues, il note des divergences d’opinions sur certains points, notamment d’ordre économique. «Avec un endettement de 19,6 M$ confirmé sur le long terme pour une population de 5 000 habitants, notre ville est la plus endettée du Témiscouata et une des plus endettées de tout le Québec toute proportion gardée», lance M. Deschênes.

    En comparaison, il cite les données du Profil financier Édition 2023 du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation quant aux dettes d’autres villes comparables à Témiscouata-sur-le-Lac.

    «Saint-Antonin, avec 4 000 habitants présente une dette de 3,5 M$. Dégelis, avec 2 800 habitants, a une dette de 5,6 M$. Mont-Joli qui a une population de 6 000 habitants a une dette de 6 M$ et Trois-Pistoles et ses 3 000 habitants ont une dette de 9 M$. Ajoutons à cela [que Témiscouata-sur-le-Lac] a une masse salariale de 4 M$ par année comparativement à celle de Saint-Antonin qui est de 1,6 M$», observe le nouveau conseiller.

    Sans procéder à des licenciements, Étienne Deschênes propose tout de même de sabrer dans les dépenses, notamment en diminuant la masse salariale de la Ville. Pour y arriver, il propose de profiter de départs volontaires ou de retraites pour «fusionner les tâches lorsque c’est possible».

    Le conseiller s’engage aussi, lors d’une prochaine séance du conseil municipal, à proposer un moratoire sur toute nouvelle embauche, et ce, jusqu’à ce qu’une politique de gestion de la dette soit instaurée à Témiscouata-sur-le-Lac. «À mon avis, la priorité du conseil municipal et de l’administration devrait être d’élaborer un plan du contrôle de la dette.»

    DIRECTEUR AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

    Dans le même ordre d’idée, M. Deschênes regrette que le conseil municipal ait opté pour renouveler le poste du directeur au développement économique et à l’aménagement du territoire. Rappelons que Xavier Émile Kauffmann avait été nommé en poste le 5 septembre dernier avant de quitter quelques semaines plus tard.

    «À mon avis, cette ouverture de poste n’aurait pas dû être reconduite, au pire, la décision d’ouvrir ce poste aurait dû être ramenée au conseil municipal pour une relecture», lance-t-il. Le producteur du spectacle «Le Témiscouata» de l’Acadie des terres et forêts en fête» considère qu’actuellement, le poste est un luxe dont la ville n’a pas les moyens et qu’il n’est pas «essentiel» à sa bonne administration.

    «En décembre dernier, les citoyens ont subi une hausse de taxe municipale de plus de 4%, c’est beaucoup. On demande aux contribuables d’en faire plus et de se serrer la ceinture alors il est de notre devoir à la ville de donner l’exemple et d’en faire de même en surveillant de près les dépenses. Il faut avoir les moyens de nos ambitions et comme Pierre-Yves McSween le répète souvent, “En a-t-on vraiment besoin ?”  Dans le cas du poste de directeur du Développement économique, selon moi, la réponse est non.»

    Ce dernier estime que si une ville peut agir comme facilitatrice dans un dossier économique, cette responsabilité de développement revient à la MRC de Témiscouata, à la SADC, la chambre de commerce, au privé, ainsi qu’aux promoteurs. Ce sont eux, dit-il, qui détiennent l’expertise nécessaire pour assurer le développement économique.

    PROJETS

    Le nouveau conseiller, qui souligne apprécier le contact avec ses concitoyens, a mis de l’avant les projets «qui lui tiennent à cœur» depuis son entrée en fonction.

    Il cite notamment la création d’un projet de parc qui serait implanté sur le terrain de l’ancienne meunerie, de la construction d’une patinoire extérieure en annexe du Centre PGR et des travaux de rénovation qui viennent de débuter au Centre de loisirs.

     

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