Report de la date limite d’abandon dans les établissements collégiaux
Afin de mettre en place toutes les conditions nécessaires pour favoriser la persévérance et la réussite de la population étudiante, la ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, a annoncé le 20 mars dernier que la date limite d'abandon au collégial sera désormais établie à 60 % de la durée de la session, à compter de l'année scolaire 2024-2025.
En vertu de ce changement, demandé et attendu par plusieurs acteurs du réseau collégial, les étudiants et étudiantes pourront profiter d'une plus grande souplesse dans leur cheminement scolaire. Le caractère hâtif de la date limite d'abandon, actuellement établie à date fixe dans les 20 % de la durée de la session, peut constituer un frein à la réussite et être une source de stress pour plusieurs personnes, notamment du fait qu'elles n'ont pas assez de temps pour analyser leur situation et prendre les bonnes décisions en faveur de leur réussite scolaire. Cette modification favorisera une plus grande cohérence entre les réseaux collégial et universitaire.
Rappelons que la démocratisation de l'enseignement supérieur s'accompagne d'une diversité de plus en plus marquée des profils étudiants et des trajectoires éducatives. Ceci exige une adaptation du réseau de l'enseignement supérieur vers un modèle de formation « tout au long de la vie » flexible, ouvert et accessible à tous. Avec la mise en œuvre du Plan d'action pour la réussite en enseignement supérieur 2021–2026 et du Plan d'action sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur 2021-2026, le Ministère souhaite mettre en place toutes les conditions nécessaires pour favoriser la persévérance et la réussite des études, en plus de favoriser le bien-être et une bonne santé mentale de la population étudiante.
«Le report de la date limite d'abandon sans échec est demandé et attendu autant par le milieu collégial que par les étudiants. Quand il est question d'accessibilité aux études supérieures, il faut accompagner nos volontés de gestes concrets, et celui-ci en est un. En donnant plus de latitude aux étudiants dans leur cheminement scolaire, nous leur permettons de prendre de meilleures décisions et, en bout de piste, nous les encourageons à persévérer dans leur parcours d'études», exprime Pascale Déry, ministre de l'Enseignement supérieur.
FAITS SAILLANTS
- Afin que la nouvelle date limite d'abandon ne pénalise pas les étudiants, le Règlement sur les droits de scolarité qu'un collège d'enseignement général et professionnel doit exiger (RLRQ, chapitre C–29, r. 2) a été modifié et sera publié à la Gazette officielle du Québec dans les prochaines semaines. Ce règlement s'applique exclusivement aux cégeps, ce qui exclut les établissements d'enseignement privés.
- Cette modification permettra à un étudiant de conserver son statut de personne réputée aux études à temps plein, évitant ainsi que son cégep ne lui exige des droits de scolarité.
- Le report de la date limite d'abandon s'applique tant aux cégeps qu'aux collèges privés.
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