Attente pour un CPE à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup
«C’est du gros niaisage», lance Josée Ouellet
Deux ans après avoir obtenu l’autorisation d’ouvrir 21 nouvelles places en service de garde par le ministère de la Famille, la communauté de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup est toujours en attente du début de la construction de la nouvelle installation permanente. Le CPE des Cantons n'a pas obtenu le financement du gouvernement.
Tant que la Municipalité de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup n’aura pas de date officielle de début des travaux, elle refusera de renouveler le bail de location du Centre communautaire de Saint-Hubert, utilisé par un CPE temporaire de 21 places. Le contrat se termine en avril 2024. Des travaux de réfection évalués à 55 635 $ ont été réalisés afin d’aménager des espaces pouvant accueillir des poupons et des enfants.
«Le ministère de la Famille nous a fait des promesses de places. La Municipalité a fait son bout de chemin pour que ça aille plus vite», indique la mairesse, Josée Ouellet.
Depuis un an, les ainés de la communauté ne peuvent plus se regrouper dans cette salle où leurs activités étaient organisées. Ils nagent dans l’inconnu, sans savoir quand ils pourront la réintégrer pour la tenue de leurs activités sociales.
La Municipalité de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup a offert un terrain pour le CPE sur la rue Arthur-Morin et elle a amené le service d’aqueduc dans ce secteur. Ces travaux ont coûté environ 100 000 $. Le CPE a demandé une enveloppe de financement exceptionnelle au ministère de la Famille pour réaliser ce projet.
«On nous dit que ça aura lieu ‘’bientôt’’ à toutes les semaines depuis des mois […] C’est un manque de respect envers les municipalités et envers les CPE qui se fendent en quatre pour développer des places», ajoute Mme Ouellet. L’ouverture de la nouvelle installation permanente était prévue d’ici la fin de l’année 2024.
«À notre avis, c’est du gros niaisage», résume en peu de mots la mairesse de la Municipalité de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup.
RATIONALISATION DU PROJET
Depuis le mois de décembre 2023, le CPE des Cantons a fait des «efforts de rationalisation» afin de réduire les couts de construction. Des planchers chauffants ont été retirés des plans, un ornement sur le bâtiment a été effacé et la cour extérieure qui sera utilisée par les enfants a été rapetissée.
«On a coupé tout ce qui nous a été proposé par le ministère de la Famille et on a refait notre demande de financement, résume France Laflamme, directrice générale du CPE des Cantons. On nous a dit, au ministère de la Famille, qu’on aurait des nouvelles rapidement. Ce n’est pas rapide du tout.»
Malgré ces efforts, le CPE rapporte un écart de 100 000 $ par rapport aux estimations du ministère de la Famille. La directrice générale du CPE des Cantons souligne qu’avec le temps qui passe, les couts de construction ne diminueront pas. «Je n’ai aucun problème avec l’analyse des couts parce que c’est de l’argent public. Malgré tout, il y a un besoin et il faut offrir un service.»
La directrice générale du CPE des Cantons demande au ministère de la Famille des réponses à ses questions et des dates. Elle espérait démarrer les appels d’offres au printemps. «On serait prêt, les plans sont prêts, il n’y a pas plus prêts que nous autres. Ça accroche au niveau du financement», résume France Laflamme. Elle souligne au passage que le même problème est observé du côté de Cacouna, où le financement achoppe également pour une installation permanente de 21 places.
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