Un manque de communication observé dans le dossier de l’usine de Saint-Mathieu-de-Rioux
Le comité de maires formé dans le but de faire la lumière sur la situation entourant l’usine de traitement des eaux usées de Saint-Mathieu-de-Rioux a déposé son rapport à la séance du conseil de la MRC des Basques le 22 mai. Gabriel Belzile de Saint-Clément, Simon Lavoie de Sainte-Françoise et Denis Marcoux de Saint-Simon-de-Rimouski ont formulé trois recommandations à la suite de constats, dont celui d’un manque de communication dans le dossier.
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«Le problème principal, selon nous, en est un de communication. La MRC fait beaucoup de choses, dont les gens ne sont pas au courant […] Il faut trouver le moyen de renseigner les gens sur ce qui est fait, pour qu’ils puissent aussi nous dire ce qui devrait être fait et ce qu’on a pas pensé faire», croit M. Marcoux.
Le maire de Saint-Simon-de-Rimouski, qui a agi à titre de porte-parole du comité, pense que l’incompréhension des actions de la MRC des Basques dans ce dossier constitue une source d’insatisfaction et de colère chez le public. Ses collègues et lui croient qu’en améliorant l’information partagée aux citoyens et entre les intervenants, la confiance pourrait être restaurée.
RECOMMANDATIONS
Trois recommandations ont été proposées devant le conseil de la MRC. La première suggère la formation d’un comité permanent de protection du lac Saint-Mathieu afin de favoriser la cueillette en continu de statistiques sur l’état du plan d’eau, en faire l’agrégation, puis les rendre publiques.
Le comité de maires conseille aussi d’engager une firme indépendante afin de déterminer la bonne opération de l’usine. «Une fois établi que l’usine produit une eau de bonne qualité à sa sortie de façon fiable et constante, nous devrons nous rendre à l’évidence qu’il existe une source de contaminants ailleurs qu’à l’usine», a souligné M. Marcoux lors de la présentation.
Enfin, les membres soutiennent qu’un meilleur contrôle des nitrites/nitrates, du phosphore de l’azote et des coliformes fécaux devra être effectué dans les plus brefs délais. Ce dernier pourrait se traduire par des modifications à l’usine, mais aussi par de la sensibilisation à d’autres installations significatives et à l’ensemble de la population.
LA MRC RÉCEPTIVE
Le préfet de la MRC, Bertin Denis, a accueilli favorablement les recommandations de ses collègues. «Si c’est pour rassurer les gens… […] Est-ce qu’ils ont vraiment besoin de savoir? Je ne pense pas. Sauf que rendu au point où on est là, l’insécurité est telle qu’ils veulent en connaitre le court et le long.»
M. Denis est convaincu de l’efficacité de l’usine de Saint-Mathieu-de-Rioux. «On va faire notre bout, tout ce qu’on est capable pour s’assurer que le lac Saint-Mathieu est protégé par nos interventions et l’occupation qu’on en fait», tout en assurant que si la MRC peut faire mieux, elle y travaillera.
DE LA DÉCEPTION MALGRÉ TOUT
Le maire de Saint-Mathieu-de-Rioux reconnait le travail réalisé par le comité, mais se dit quelque peu déçu, lui qui s’attendait à des réponses. Il indique que le mandat donné à la dernière séance était clair : identifier une firme indépendante pour inspecter l’usine, trouver un moyen de traiter les nitrites et le phosphore puis d’évaluer l’efficacité des membranes dont la durée de vie aurait dépassé le seuil de 10 ans.
De son côté, Denis Marcoux souligne que le comité a souhaité aller plus loin que le mandat qui lui a été octroyé. «On a élargi. On a fonctionné comme ça car ça nous semblait trop restrictif. Ça nous engageait dans une seule voie fixée sur l’usine […] Si on blanchit l’usine complètement, il faudra chercher ailleurs. On ne veut pas arrêter là, on ne veut pas arrêter à l’usine, on veut trouver le problème», a-t-il affirmé.
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