Le capitaine de l’Héritage 1 dénonce un comportement téméraire
Un kayakiste a donné des sueurs froides à l’équipage du navire l’Héritage 1, qui relie Trois-Pistoles aux Escoumins dans la soirée du 10 juillet. Lors des manœuvres d’accostage, il a pagayé pour se diriger directement dans les remous créés par les hélices. Le capitaine Jean-Philippe Rioux décrie ce comportement téméraire qui aurait pu créer une situation périlleuse pour le kayakiste, l’équipage et les passagers.
Pour accoster sans se servir du gouvernail, le capitaine de l’Héritage 1 fait tourner les hélices des moteurs dans des sens opposés. «L’hélice à bâbord pousse l’eau et celle de tribord tourne dans l’autre sens pour aspirer l’eau, c’est ce qui me permet de me coller sur le quai», résume le capitaine Rioux.
Ce moment est critique pour les manœuvres d’accostage. Avant d’arriver au quai de Trois-Pistoles, vers 20 h 20, il avait repéré un kayak au loin. «Je regarde en avant et en arrière pendant les manœuvres, mais je n’ai pas une vue directe sur mes hélices. Quand j’ai regardé si le navire était bien attaché au quai, j’ai vu un kayakiste qui s’amusait dans les remous des hélices […] On aurait pu lui taper dans la main tellement il était proche», raconte Jean-Philippe Rioux, encore surpris de l’inconscience du danger de ce plaisancier.
Le capitaine de l’Héritage n’a eu d’autre choix que d’arrêter les moteurs en plein accostage pour éviter qu’un accident grave ne se produise. «À partir du moment où je le vois près des hélices, je ne peux pas continuer consciemment à faire tourner les moteurs. Je suis complètement à la merci des éléments.» Un coup de vent suffirait pour faire dévier le navire de sa trajectoire.
Heureusement, tout s’est bien passé et le pire a été évité. Jean-Philippe Rioux précise que dans le secteur du quai de Trois-Pistoles, l’eau n’est pas profonde, les roches sont à proximité et l’espace est particulièrement restreint.
Il veut prévenir d’autres situations semblables et il demande aux plaisanciers de garder une distance sécuritaire d’au moins une longueur de navire. Ce n’était visiblement pas respecté par le kayakiste. Le capitaine Jean-Philippe Rioux a d'ailleurs tenté de le sensibiliser, une fois à terre.
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