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À la rencontre de la nouvelle directrice générale de Rivière-du-Loup

durée 23 septembre 2024 | 06h57
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    La Ville de Rivière-du-Loup a accueilli sa nouvelle directrice générale, Marie-Catherine Bégin-Drolet, le 3 septembre. Elle succède ainsi Denis Lagacé, et devient la première femme à la tête de l’administration municipale louperivoise. Info Dimanche s’est entretenu avec elle une semaine après son entrée en poste.

    Originaire de Québec, Mme Bégin Drolet a réalisé un baccalauréat en génie des eaux à l’Université Laval. Elle a aussi effectué un certificat en administration. Après ses études elle s’est rendue au Saguenay où elle a enseigné des cours en génie de l’environnement à l’université et a donné des classes sur le traitement des eaux au cégep.

    En 2017, elle s’est retrouvée à la Ville de La Malbaie dans le poste de responsable à l’environnement avant de devenir, deux ans plus tard, directrice des infrastructures urbaines et de l’environnement. Pendant cette période, elle a rencontré son conjoint natif de Rivière-du-Loup. Ils avaient donc le projet à moyen terme de déménager afin de se rapprocher de leurs familles.

    Lorsque le poste à la direction générale de Rivière-du-Loup a été publié, Mme Bégin-Drolet l’a donc vu comme une belle opportunité. «Un poste de direction générale c’est quelque chose qui m’animait et que je voulais atteindre dans mon plan de carrière», confie-t-elle.

    L’ampleur de la Ville ainsi que son dynamisme l’ont tout de suite charmée. «Je trouvais que c’était une belle ville où vivre et à diriger», partage la nouvelle directrice. Elle se compte chanceuse, aussi, d’être entourée de différents directeurs et cadres spécialistes dans leurs domaines qui l’aideront dans son rôle. «Je prends les idées de tout le monde, on partage, on échange», explique-t-elle. Ainsi, les meilleures idées et solutions peuvent ressortir de remises en question communes.

    Marie-Catherine Bégin-Drolet se décrit comme une personne dynamique, enjouée, de bonne humeur et facile d’approche. «C’est sûr que j’observe quand même beaucoup les gens. Je leur fais confiance, mais elle se gagne aussi en même temps», indique-t-elle. De cette façon, elle apprend à connaitre les autres, puisqu’il est important pour elle de bien collaborer avec eux.

    UN NOUVEAU REGARD

    Son expérience passée lui servira assurément dans son nouveau rôle. «Même si ce n'était pas un poste de direction générale, j’avais déjà à travailler avec beaucoup des autres services», soutient-elle, ce qui lui a donné une bonne vue d’ensemble sur ce que représente une Ville. Elle a entre autres travaillé à la réalisation d’un parc évènementiel ainsi qu’aux préparatifs du sommet du G7 à La Malbaie.

    Mme Bégin-Drolet se trouvait plus près des citoyens et des équipes dans son ancienne ville. À son nouveau poste, elle sera un peu plus reculée des opérations, mais elle aura un contact privilégié avec le maire et le conseil. Elle souhaite toutefois garder un lien avec les équipes terrain. Elle a d’ailleurs pris le temps de les rencontrer à son arrivée.

    «Dans les dernières années, c’était des hommes solides qui étaient à la direction générale. C’est sûr que j’arrive avec une autre expérience, je ne viens pas d’ici, je vais amener un autre bagage. Je vais prendre un peu de ce qu’ils ont laissé et le mettre à ma main, puis voir avec les directeurs en place où on peut aller de pair avec le conseil et le maire», soutient la directrice générale.

    Être la première femme à occuper ce poste est un fait notable, selon Marie-Catherine Bégin-Drolet, mais elle ne s’attarde pas sur ce point. «Ça en dit quand même long sur la société où on est rendu. On en parle beaucoup, mais femme, homme, où est ce qu’on en est aujourd’hui, on n’engage pas les gens pour leur sexe ou leur âge, mais plus pour ce qu’ils ont à apporter, l’expérience qu’ils ont, leur vision», croit-elle.

    «Si ça peut montrer à des jeunes femmes que justement, en 2024, il n’y a pas de limites par rapport à ça, bien tant mieux», ajoute-t-elle. Son genre ne l’a personnellement jamais freinée dans son élan, elle qui a étudié dans un domaine à prédominance masculine.

    Les employés de la Ville de Rivière-du-Loup lui ont réservé un chaleureux accueil. Denis Lagacé est aussi resté au sein de l’administration afin de lui offrir de son temps dans la compréhension de divers dossiers. «C’est super apprécié, car j’arrive et c’est tout nouveau pour moi», a-t-elle conclu. 

    Les citoyens ont d’ailleurs pu avoir un premier contact avec Marie-Catherine Bégin-Drolet à sa première séance du conseil qui s’est déroulée le 16 septembre au soir.
     

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