Projet de loi C-282 : le Sénat doit donner suite à la volonté démocratique des parlementaires canadiens croit l’UPA
Le président général de l'Union des producteurs agricoles (UPA) et porte-parole du Mouvement pour la gestion de l'offre (MGO), Martin Caron, a demandé aux membres du Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international d’appuyer le projet de loi C-282, le 9 octobre.
«La gestion de l’offre est l’une des clés de la sécurité alimentaire des Canadiennes et des Canadiens, comme en témoigne l’adoption du projet de loi à la Chambre des communes, en juin 2023. Compte tenu de l’importance de cet enjeu pour des centaines de municipalités rurales, des milliers d'entreprises agricoles et des millions de consommateurs canadiens, il est impératif d’aller de l’avant», a déclaré M. Caron.
Le projet de loi C-282 modifie la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (gestion de l’offre) pour faire en sorte que le ministre ne pourra plus, au nom du gouvernement canadien, signer des accords qui mettent en péril le système de gestion de l'offre, soit en augmentant les contingents tarifaires ou en diminuant les tarifs, indique l’UPA.
L’organisation rappelle que le Canada a concédé près de 8,4 % de sa production et de sa transformation laitière dans les trois derniers accords de libre-échange (l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne, l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste et l’Accord Canada-États- Unis-Mexique), entraînant plusieurs milliards de dollars en pertes récurrentes et permanentes pour l’industrie. Les secteurs de la volaille et des œufs ont également subi des pertes considérables, partage-t-elle. Les compensations, dans les trois secteurs, n’ont jamais complètement compensé les producteurs et les transformateurs, poursuit l’UPA.
Par ailleurs, en matière de soutien de l’État, l’UPA rappelle que la gestion de l’offre est aussi importante pour les producteurs laitiers et avicoles que les programmes gouvernementaux de gestion des risques destinés aux autres secteurs de production.
«Comme on le sait, le Canada continuera de négocier et de conclure des accords commerciaux au cours des prochaines années. Il est donc très important de lancer dès maintenant un signal clair aux productrices et producteurs canadiens, à la communauté internationale et à nos partenaires commerciaux, qui protègent sans hésiter leurs propres secteurs sensibles comme, à titre d’exemple, le sucre et le coton aux États-Unis ou le riz au Japon», a complété M. Caron.
Commentaires