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La coalition forestière réclame toujours une réforme

durée 18 octobre 2024 | 10h04
  • Un an après avoir réclamé une réforme du régime forestier, la coalition forestière, représentant des travailleurs, entreprises, entrepreneurs et communautés forestières, a rencontré, ce 3 octobre à Québec, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. L’élue ne s’est pas engagée à livrer un nouveau régime forestier d’ici les prochaines élections.

    La coalition presse donc le premier ministre, François Legault, qui avait pris un engagement en ce sens avant même son élection en 2018, d’intervenir et de donner le signal pour le lancement de cette réforme. «À défaut de quoi, nous comprendrons que la forêt et les régions ne font pas partie des priorités de ce gouvernement» indiquent les membres de la coalition.
    Lors de la rencontre avec la ministre, la coalition a appris qu’aucune mesure transitoire n’est sur la table. «Tout ce qui nous a été dit, c’est que des discussions seraient en cours avec le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et avec le comité interministériel. Pourtant, il y a urgence d’agir», incite la coalition.

    Formée de l’Alliance Forêt Boréale (AFB), l’Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec (AETSQ), l’Association québécoise des entrepreneurs forestiers (AQEF), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) et Unifor, la coalition avait déjà sonné l’alarme l’an dernier. Dans sa forme actuelle, le régime forestier comporte plusieurs éléments dysfonctionnels qui entraînent un manque de prévisibilité et viennent freiner le rôle que la forêt pourrait jouer dans la lutte aux changements climatiques et dans la vitalité économique du Québec et de ses régions forestières, selon elle.

    Depuis le début de l’année, des dizaines d’entreprises employant des milliers de travailleurs ont cessé leurs activités en raison d’un régime forestier déficient jumelé à un marché du bois d’œuvre peu favorable, poursuit-elle. Les entreprises forestières et les entrepreneurs ont besoin de flexibilité, d’agilité et de marge de manœuvre pour être compétitifs et offrir de bonnes conditions à leurs travailleurs, croit la coalition. «Pourtant, ils ont les mains liées face à la lourdeur bureaucratique et administrative du régime forestier actuel. La survie et la vitalité de l’ensemble de nos communautés forestières sont en jeu et on ne peut plus attendre», ajoute-t-elle.

    «La ministre doit comprendre que si rien n’est fait pour corriger la situation, c’est non seulement la survie à long terme de notre foresterie qui est menacée, mais celle des régions forestières et de plusieurs communautés. Faire de notre forêt une priorité, c’est assurer le gagne-pain de milliers de familles, et c’est surtout préserver un patrimoine pour les générations futures» a mentionné Yanick Baillargeon, président d’AFB.

    De leur côté, les travailleurs, frappés de plein fouet, revendiquent un cadre global de soutien à la transition et la création d’une politique forestière dont la vision de développement permettra d’assurer la soutenabilité à long terme de l’activité forestière. 

    «Nos membres sont au cœur de cette crise et ils souffrent des retards dans la réforme du régime forestier. Il est impératif d’agir maintenant pour protéger les emplois et assurer la stabilité des communautés forestières. Nous représentons 15 000 travailleurs et travailleuses du secteur forestier qui ne peuvent plus attendre», a conclu Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.
     

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