Prolongement de l’autoroute 20
Les opposants demandent à nouveau la tenue d’un BAPE
Le groupe citoyen Le pont de la 20, ça tient pas debout a profité d’une rencontre avec la députée de Rivière-du-Loup – Témiscouata, Amélie Dionne, pour réitérer son souhait de la tenue d’une commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) concernant le projet du prolongement de l’autoroute 20. Cette rencontre était attendue depuis six mois déjà.
Les opposants ont eu l’occasion d’échanger non seulement avec la députée, mais également avec des membres du cabinet de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault. «[C'était une] très belle discussion. Ils avaient déjà transmis l'ordre du jour, donc on s'est assuré de pouvoir répondre à leurs questions», a commenté Amélie Dionne.
Toutefois, les membres du regroupement citoyen ne semblent pas entièrement satisfaits. «On a eu [des] réponses à certaines de nos questions, mais c'est encore une fin de non-concevoir pour ce qui est de consulter la population, a déploré Sébastien Rioux, porte-parole pour Le pont de la 20, ça tient pas debout. On réitère qu'un BAPE doit être fait.»
«Ce tronçon-là [de 6 km], dont le pont vers Notre-Dame-des-Neiges, font partie de la phase 2 du prolongement de l'autoroute. Donc, le BAPE et l'étude d'opportunité ont déjà été [effectués] par le passé», a expliqué Amélie Dionne. «En 2015, on a tout simplement arrêté les travaux jusqu'à Notre-Dame-des-Neiges.» Elle souligne que le débat sur la question d'avoir une autoroute et un pont a déjà été fait.
«Les résidents sont les premiers concernés, c’est eux qui devraient être consultés. Il y a des gens qui n’étaient même pas là, en 2000, lorsque les consultations ont été faites. Ils méritent d’être entendus», a répliqué Sébastien Rioux.
Décret oblige, des mises à jour environnementales sont réalisées afin de s'assurer que le futur pont, qui surplombera la rivière des Trois Pistoles, soit «bien intégré dans l'environnement». Amélie Dionne a confirmé que le contrat a récemment été octroyé à un mandataire.
«Il y a des mécanismes aussi de consultation qui sont mis en place comme le Comité de vigilance [et de suivi environnemental]», a mentionné la députée, qui a d'ailleurs invité des opposants à y siéger. «On va regarder ça [...] C'est trois places, ce n'est pas illimité, a partagé Sébastien Rioux. Ça se pourrait qu'on aille voir ce qui se passe.»
Amélie Dionne s'est dite consciente et à l'écoute des préoccupations des membres du groupe Le pont de la 20, ça tient pas debout. Ils se rencontreront à nouveau dans quelques mois.
Rappelons que le 29 octobre, le Regroupement citoyen pour la protection du territoire Bic/St-Fabien a demandé une nouvelle analyse du BAPE pour le projet. La requête a toutefois été repoussée du revers de la main par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
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