Quatre municipalités du KRTB réduisent leur nombre d’élus
Au Bas-Saint-Laurent, 10 municipalités ont fait le choix de réduire la taille de leur conseil de 6 à 4 élus en vue des élections de novembre 2025. Sur le territoire du KRTB, Saint-Jean-de-la-Lande, Saint-Médard, Saint-Paul-de-la-Croix et Saint-Pierre-de-Lamy se sont prévalus de cette modification issue du projet de loi 57 adopté le 6 juin 2024.
À travers la province, 36 municipalités ont pris la décision de diminuer leur nombre de conseillers, selon les données mises à jour le 9 janvier par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH). Le tiers d’entre elles se situent au Bas-Saint-Laurent, ce qui en fait la région du Québec où le plus de conseils municipaux ont opté pour ce changement.
Le MAMH explique cette tendance par le nombre de postes vacants restés vacants lors des mises en candidature pour les élections générales de 2021. Le Bas-Saint-Laurent était la région où l’on en comptait le plus.
«Plusieurs municipalités de petite taille rencontrent des difficultés récurrentes de recrutement de candidats et doivent s’y prendre à de nombreuses reprises pour arriver à combler leurs postes. Le personnel administratif déjà peu nombreux dans de telles municipalités se trouve donc fortement occupé par la tenue de nombreuses élections partielles», a expliqué le MAMH par courriel.
La diminution du quorum «visait ainsi à accorder une certaine souplesse à ces municipalités afin de déterminer si la réduction de la taille de leur conseil pourrait faciliter leur fonctionnement».
À Saint-Jean-de-la-Lande et à Saint-Paul-de-la-Croix, les élus ont décidé unanimement de passer de 6 à 4 conseillers aux prochaines élections. Dans la municipalité du Témiscouata, le maire, Léo-Paul Charest, indique qu’il n’y a jamais eu beaucoup de difficulté à combler les postes. «Mais, il faut forcer un peu. Il y a eu rarement des élections», soutient-il.
Quand ils se sont penchés sur la question de réduire la taille du conseil, les élus ont pensé à la représentativité citoyenne. Dans un territoire de 30 000 habitants, chacun des conseillers représente 5 000 citoyens. Pour Saint-Jean-de-la-Lande, une municipalité de 250 habitants, ce nombre se chiffre donc à 50. Le conseil trouvait donc avisé de l’augmenter.
La réflexion a aussi été effectuée afin de restreindre les dépenses de la municipalité. Le salaire de deux conseillers représente une économie d’environ 12 000 $ à Saint-Jean-de-la-Lande. «Pour nous, c’est important», soutient M. Charest.
Il se doute que ce changement ajoutera du travail supplémentaire aux élus qui se présenteront. «Ça fera un engagement supplémentaire c’est tout. Les gens le sauront quand ils mettront leur nom sur le bulletin de scrutin», indique le maire.
À Saint-Paul-de-la-Croix, le salaire des deux conseillers en moins sera repartagé entre les élus restants, selon le maire, Daniel Vocelle. Il trouve que cette modification est une bonne chose pour les municipalités du Québec. «C’est dur trouver du monde […] Et à Saint-Paul, ça a brassé il y a quelque temps. Donc les gens ont peur un peu [de s’impliquer]». La réduction du nombre d’élus pour atteindre le quorum va, d’après lui, aider au recrutement, puisque la relève n’est pas au rendez-vous.
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