Des réticences concernant le comité de valorisation de la Pointe
Tant la Ville de Rivière-du-Loup que la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup ne siégeront pas au «comité de valorisation» qui est censé de relancer les activités économiques dans le secteur de la Pointe, après le départ de la traverse vers Cacouna. Tourisme Bas-Saint-Laurent met aussi son implication sur pause.
«On ne fera pas partie d’un tel comité de travail et on maintient que la traverse doit rester à Rivière-du-Loup. D’une part, nous n’avons aucune confirmation à ce jour des sommes qui seront investies dans le comité. Pourquoi avoir attendu avant de prévoir ces investissements, avec la délocalisation de la traverse?», se questionne Claudette Migneault. Cette dernière dit travailler de concert avec la Ville de Rivière-du-Loup dans ce dossier. Pour le moment, le maire Mario Bastille s’est également engagé à ne pas participer à ce comité de valorisation.
L’objectif poursuivi par la Ville est plutôt de déposer un projet de loi privé à l’Assemblée nationale afin de faire annuler la décision du déménagement de la traverse de Rivière-du-Loup. L’administration municipale est d’ailleurs appuyée par le député du Parti québécois Pascal Bérubé dans ses démarches. La Ville demande au gouvernement du Québec plus de transparence et la tenue d’un BAPE avant la réalisation d’un projet d’aménagement d’un quai ou d’une installation temporaire hors de Rivière-du-Loup.
La création de ce «comité d’experts» a été annoncée le 19 décembre 2024, en même temps que le déménagement de la traverse vers Cacouna. La députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne, souhaitait que cette transition implique la communauté entrepreneuriale locale. Cette initiative avait été accueillie froidement par les gens d’affaires concernés par la décision.
MISE SUR PAUSE
La veille de l’annonce, Tourisme Bas-Saint-Laurent avait été approché afin de piloter une transition et un potentiel projet qui pourrait amener des retombées économiques et touristiques à la Pointe, dans l’éventualité d’un déménagement de la traverse.
«Le lendemain, j’ai été très déçu de l’information qu’on a eue parce qu’on ne comprend pas la décision», précise le président-directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent, Pierre Levesque. Il déplore qu’elle n’ait pas été plus expliquée et il rappelle que le milieu des affaires avait réagi fortement. «Il faut tenir compte de la colère. Notre position a toujours été que la traverse doit rester à Rivière-du-Loup, clarifie-t-il. Je comprends les gens d’être en colère, c’est normal. Il faut qu’il y ait des retombées. Ça fait quatre ans qu’on espère qu’il se passe quelque chose pour pouvoir continuer de développer.»
Pierre Levesque rappelle que le secteur de la Pointe de Rivière-du-Loup est un lieu prisé des visiteurs, et que ces derniers s’y rendent naturellement. «On fait un pas de recul pour comprendre l’ensemble de la situation», ajoute M. Levesque.
La semaine prochaine, Tourisme Bas-Saint-Laurent rencontrera ses membres afin d’analyser leur position concernant leur implication dans le comité de valorisation de la Pointe. Traverse ou non à Rivière-du-Loup, pour Pierre Levesque, il est essentiel de régler la question de l’envasement afin de favoriser le développement des entreprises touristiques.
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