Fonds canadien pour les infrastructures liées au logement
Ottawa doit cesser de faire obstacle au logement d’après le Bloc Québécois
Alors que les besoins en logement sont criants, le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Solidarité sociale, Denis Trudel, et le député de Rimouski-Neigette - Témiscouata - Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, dénoncent l’attitude d’Ottawa qui veut imposer des conditions à l’attribution des 1,2 milliard de dollars du Fonds canadien pour les infrastructures liées au logement (FCIL) attendus par les municipalités québécoises.
«Encore une fois, le fédéral retarde la signature d’une entente importante en pleine crise du logement, en imposant des conditions dans un domaine hors de sa compétence, alors que les municipalités du Québec attendent les 1,2 milliard de dollars promis. C’est inacceptable! Le Bloc réitère que toutes les sommes en logement devraient être transférées sans condition au Québec, unique gestionnaire de cette compétence», maintient Denis Trudel.
Au lieu d’agir en facilitateur et faire en sorte que les projets de logement soient sur la voie rapide en laissant le Québec agir, le fédéral veut dédoubler, alourdir les procédures et processus d’approbation des projets, ce qui ajoutera des délais, croit le Bloc québécois. Le Québec préconise plutôt d’intégrer les sommes à un programme existant ou un nouveau programme qui servirait mieux pour les municipalités et qui réduirait au minimum la reddition de compte, rajoute le parti.
Selon Maxime Blanchette-Joncas, le gouvernement fédéral n’en est pas à sa première tentative d’ingérence en matière de logement au Québec. Il rappelle qu’en septembre 2023, il avait fait poireauter le Québec plusieurs mois en tentant d’assortir de conditions une enveloppe de 900 millions $ pour le logement. «Voilà qu’il récidive et tente de commettre à nouveau une ingérence grossière dans une compétence du Québec. Pendant ce temps, la crise du logement frappe de plein fouet le Bas-Saint-Laurent. La pénurie de logements fait grimper les prix et complique l’accès au logement pour nos citoyens», se désole l’élu.
Avec un taux d’inoccupation de 0,6 % à Rimouski, 0,7 % à Rivière-du-Loup et 1,2 % à Matane, bien en deçà du seuil d’équilibre de 3 %, ces villes comptent parmi les plus durement touchées au Québec, indique le bloquiste. Il souhaite qu’Ottawa cesse de s’obstiner et remette les sommes dues au Québec. «Ce sera la voie la plus rapide et la plus efficace pour agir sur la crise du logement», conclut Maxime Blanchette-Joncas.
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