Amélie Dionne refuse de s’engager à maintenir l’urgence de Trois-Pistoles ouverte
Tout comme son parti plus tôt cette semaine, la députée de la Coalition Avenir Québec de Rivière-du-Loup - Témiscouata Amélie Dionne a refusé de s’engager à maintenir l’urgence de Trois-Pistoles ouverte en tout temps ce 7 février. À de nombreuses reprises, lors d’un point de presse, elle a réitéré qu’aucune décision n’avait été prise et qu’elle suivrait la situation de près.
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Questionnée par les médias à savoir si elle mettrait son pied à terre pour la préservation de l’urgence en tout temps au Centre hospitalier de Trois-Pistoles, l’élue s’est esquivée. «Ma priorité c’est le maintien des soins de proximité», a-t-elle clamé.
Le plan du CISSS du Bas-Saint-Laurent en est un pour tout son territoire, a mentionné l’élue. Tous comme les autres CISSS et CIUSSS de la province il a dû produire un rapport de coupes afin de revenir à l’équilibre budgétaire. «Il faut faire les analyses, il faut poser nos questions, voir comment on peut trouver des solutions pour minimiser le plus possible les impacts sur les citoyens».
Mme Dionne s’est dite néanmoins surprise, tout comme la population, de la proposition du CISSS du Bas-Saint-Laurent de réduire les heures de l’urgence de Trois-Pistoles entre 20 h et 8 h la semaine et entre 16 h et 8 h la fin de semaine, puisque l’«hôpital est performant».
Elle a rappelé que le Centre hospitalier de Trois-Pistoles a été le berceau du projet-pilote du Guichet d'accès à la première ligne, maintenant déployé dans l’ensemble de la province. «Je pense que le service de première ligne de l’hôpital, on reconnait tous sa valeur […] Maintenant, il faut laisser le travail se faire».
Critiquée sur son absence à la conférence de presse tenue le 6 février par de nombreux acteurs de la région devant l’hôpital de Trois-Pistoles, et son inaction dans le dossier, Mme Dionne a indiqué avoir parlé au maire Philippe Guilbert au téléphone la journée même, ainsi qu’aux médecins de l’urgence.
Elle souligne aussi avoir rencontré le ministre pendant la semaine. «On a eu des discussions ensemble. Le canal de communication est ouvert avec Santé Québec», soutient la députée. Elle croit que son collègue est sensibilisé à la situation. Elle ajoute être en action, et qu’elle suivra les développements de près sur ce dossier qui lui tient à cœur.
Amélie Dionne s’est aussi défendue de représenter les intérêts de son parti au détriment des citoyens de sa circonscription. «Je n’ai pas l’impression d’être muselée sur une ligne de parti, au contraire, a-t-elle assuré. En politique, on ne peut pas non plus toujours faire l’unanimité».
Aucun échéancier n’a été dévoilé concernant une réponse pour l’urgence de Trois-Pistoles. La population restera donc dans le doute un moment, puisqu’il s’agit d’un processus de compressions prébudgétaires.
Rappelons qu’une marche de manifestation est prévue le 15 février à Trois-Pistoles dès 12 h 30 à partir de l’aréna Bertrand-Lepage jusqu’à l’hôpital afin de contester la menace de fermeture partielle de l’urgence.