Le ministre de Santé du Québec, Christian Dubé, assure qu’aucune décision n’a été prise par Santé Québec dans le dossier de l’urgence de l’hôpital de Trois-Pistoles. Il a toutefois soutenu que le PDG du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Jean-Christophe Carvalho, a peut-être abordé la question trop rapidement avec ses équipes. 

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Le sujet a été évoqué dans le cadre d’une commission parlementaire, le 7 février, à l’Assemblée nationale. Le député libéral André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en Santé, a demandé au ministre s’il était d’accord ou non avec certaines mesures mises de l’avant par Santé Québec afin de réduire les dépenses en santé et de retourner à l’équilibre budgétaire. 

«Est-ce que le ministre peut nous dire s’il appuie la décision de Santé Québec de fermer l’urgence à Trois-Pistoles?», a-t-il questionné.

En réaction, le ministre de la Santé s’est empressé de répondre que l’urgence en question n’était pas fermée. «Aucune décision n’a été prise pour Trois-Pistoles, aucune!», a-t-il répété à plusieurs reprises.  

Christian Dubé soutient avoir questionné Santé Québec sur une possible fermeture de nuit de l’urgence de Trois-Pistoles après avoir été alerté par une députée (dont il n’a pas donné le nom). Il a ensuite soulevé la possibilité que le PDG du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Jean-Christophe Carvalho, ait précipité la discussion sur le sujet.  

«Ce qui a été discuté – et peut-être que le PDG [du CISSS du Bas-Saint-Laurent] est allé un petit peu vite –, le PDG a dit à ses gens du coin : "Qu'est-ce que vous pensez si ça arrivait?" Mais il n’y a aucune décision!», a-t-il déclaré, confirmant du même coup avoir demander à Santé Québec de justifier une potentielle fermeture de nuit de l’urgence. 

«C'est [à Santé Québec] de challenger, de s'asseoir avec le PDG et dire : "OK, pour être capables d'avoir des éléments de rigueur budgétaire, est-ce que c'est la bonne décision? Est-ce la meilleure?"»

«Il n’y a aucune décision de prise», a-t-il réitéré d’un ton ferme. 

L’élu de la CAQ a ajouté au passage que l’urgence de Trois-Pistoles était située dans l’une «des meilleures régions». Une région qui a au cœur de la fondation du Guichet d'accès à la première ligne (GAP), a-t-il précisé. 

Les déclarations du ministre Christian Dubé font écho à celles de la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne. Lors d’un point de presse, tenu en avant-midi, l’élue a elle aussi répété qu’aucune décision n’avait été prise dans le dossier de l’urgence de Trois-Pistoles. Elle a toutefois refusé de s’engager à maintenir l’urgence ouverte en tout temps. 

Amélie Dionne a aussi mentionné avoir interpellé le ministre de la Santé sur la question, ce que son collègue semble avoir confirmé à Québec.