La réduction des heures d'ouverture du CLSC de Pohénégamook dénoncée
L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) du Bas-Saint-Laurent s'insurge contre la décision du CISSS du Bas-Saint-Laurent de réduire les heures d'ouverture du CLSC de Pohénégamook en raison d'une pénurie de technologistes médicaux. Cette mesure prive les citoyens d'un accès vital aux services de santé et met en danger des vies humaines, déplore-t-il.
Selon le syndicat, la décision de transférer les technologistes médicaux de Pohénégamook vers l'hôpital de Notre-Dame-du-Lac, afin d'y maintenir les services essentiels, affecte directement les résidents de cette partie isolée du territoire. Avec la suppression du service de garde du laboratoire entre 16 h et 20 h, le CLSC de Pohénégamook subit une réduction supplémentaire de ses heures d'ouverture des urgences mineures. Cette situation est une conséquence directe du manque de planification et d'investissement dans le personnel de laboratoire médical au fil des années, juge l’APTS.
«UN DANGER POUR LA POPULATION»
Simon Dubé, représentant national de l’APTS au Bas-St-Laurent, estime que la population du secteur, déjà pénalisée par son éloignement géographique, se retrouve encore plus vulnérable. «Il n’y a pas d’heure pour avoir un problème cardiaque ou un accident de voiture. Réduire les heures d’ouverture d’un service d’urgence a un effet direct sur l’espérance de vie des citoyens», prévient-il.
Il ajoute que «les réformes centralisatrices» et «les mesures d’austérité» menées par le gouvernement fragilisent encore plus l’accès aux soins dans les régions. Les hôpitaux de proximité, comme celui de Pohénégamook, sont les premiers touchés par cette gestion axée sur la performance et non sur les besoins réels de la population.
UN APPEL À L’ACTION
Les technologistes médicaux jouent un rôle essentiel dans le diagnostic et la prise en charge des patients, rappelle l’APTS. «Les gens doivent comprendre que chaque prise de sang, chaque prélèvement, passe entre les mains d’une technologiste médicale. Sans ces analyses, le personnel médical ne peut pas intervenir adéquatement, voire pas du tout», souligne Simon Dubé.
L'APTS du Bas-Saint-Laurent demande au CISSS de revoir sa stratégie de centralisation et d'investir dans la valorisation de la profession pour freiner la pénurie. Sans action concrète, les services de santé en région continueront de se dégrader au détriment des citoyens.
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