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Compte à rebours d’une catastrophe annoncée à L’Isle-Verte

durée 21 février 2025 | 06h58
  • Info Dimanche
    Par Info Dimanche

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    Près de 25 ans après avoir connu une débâcle historique de la rivière Verte, des citoyens de L’Isle-Verte s’attendent au pire. Les glaces amoncelées dans le cours d’eau à ce temps-ci de l’année présagent un scénario pire qu’en 2000 et 2001. La situation est sous surveillance et la Municipalité est à la recherche de solutions.

    Yvan Levesque et sa conjointe n’en dorment pas la nuit. L’embâcle actuel de la rivière Verte est le pire qu’ils ont vu en près de deux décennies à habiter dans leur maison de la rue Seigneur-Côté.

    Quotidiennement, le citoyen regarde par sa fenêtre, qui donne directement sur le cours d’eau. «La rivière a calé un petit peu, mais ça reste que vis-à-vis le pont et de l’autre bord, ça n’a pas changé. C’est toujours plein et vraiment bouché», remarque-t-il. Ce qui ne le rassure en rien, puisque lorsque les redoux printaniers se font sentir, «ça lâche d’une claque».

    En 2013, lors de l’embâcle qui a forcé la fermeture du pont surplombant la rivière Verte, de nombreux citoyens ont été inondés, dont M. Levesque. Avec des journées chaudes et pluvieuses, les conditions étaient rassemblées pour créer une grosse débâcle.

    Quatre pieds d’eau se sont donc accumulés dans son sous-sol. Partout sur son terrain, il marchait dans un pied d’eau, se rappelle-t-il. Depuis, il a construit une longue digue de huit pieds de haut pour protéger son terrain et ses bâtiments.

    Toutefois, il craint que ces améliorations ne soient pas suffisantes cette saison. Dans les années passées, des glaces ont été arrêtées par sa digue, ce qui les a empêchées de se rendre plus loin. Mais ces embâcles ne ressemblaient en rien à celle de cet hiver. 

    Les redoux ont créé de grosses accumulations de glaces sur la rivière, explique L’Isle-Vertois. Il craint ainsi les temps chauds d’avril qui risquent de faire sortir la rivière de son lit et de faire déborder le ruisseau devant chez lui. En prévision, il videra son sous-sol, puis installera une génératrice et des pompes. Il appréhende toutefois perdre sa vieille grange et son garage. 

    Différents citoyens rencontrés par Info-Dimanche ont aussi souligné s’attendre au pire. D’autres ont spécifié ne pas être angoissés par la situation. «On ne peut pas la contrer, il faut la subir». Plusieurs d’entre eux ont ajouté qu’il fallait régler le problème de la rivière pour éviter la récurrence des embâcles année après année. 

    DÉMARCHES

    À L’Isle-Verte, les craintes des citoyens sont partagées par l’administration municipale. «Pour nous, c’est une situation qui est très alarmante», ne cache pas Benoit Randall, directeur général. La Municipalité est sur le qui-vive depuis la mise sous surveillance de la rivière le 10 janvier.

    Bien que la «situation ne soit pas mieux, ni pire pour l’instant», M. Randall enchaine les démarches afin de trouver une solution pour éviter une débâcle comme celle de 2000-2001, ou pire.

    Le directeur général a cogné aux portes de plusieurs intervenants tels que le Service canadien de la faune et la MRC de Rivière-du-Loup. À la plus récente séance du conseil, deux résolutions ont été adoptées à ce sujet, notamment auprès du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), responsable de la gestion du réseau pluvial dans la zone de la rivière Verte. La Municipalité a demandé que le MTMD procède à l’installation d’un clapet anti-retour afin de prévenir les risques de refoulements dans les maisons des citoyens.

    Une demande d’intervention d’un aéroglisseur a aussi été acheminée à Pêches et Océans Canada pour déglacer la rivière, considérant que les marées remontent dans le cours d’eau. Casser les glaces réduirait ainsi les risques d’inondations dans les résidences avoisinantes. «On fonde quand même peu d’espoir sur cette avenue-là», se désole Benoit Randall.

    Le directeur général tend des perches un peu partout, afin de trouver des solutions, ou une personne qui pourrait l’aider. Dans le dossier, les acteurs semblent se renvoyer la balle et ne pas savoir à qui revient la responsabilité de la rivière. «Donc qui s’en occupe rendu-là?», se questionne M. Randall.

    «Dans une situation d’urgence où on a des demeures qui sont en danger d’inondation, qu’est-ce que la Municipalité va faire? On compte agir, ne pas rester les bras croisés», assure-t-il.

    Toutefois, la Municipalité ne veut pas prendre action illégalement, sans les autorisations 
nécessaires. Elle espère trouver une solution avant les redoux printaniers pour prévenir une débâcle.
     

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