Démolition de la structure restante de la Buanderie Rivière-du-Loup
Une pelle mécanique s’active présentement dans les ruines de la Buanderie Rivière-du-Loup. Un mois après l’incendie qui a ravagé le bâtiment, la structure restante sera démolie afin de nettoyer et de sécuriser le site.
Le propriétaire de l’entreprise, Jean Charron, indique que les barrières qui entouraient le reste la bâtisse n’étaient pas très sécuritaires. Il ignore si des vols ont été commis, mais il sait que des gens se sont promenés dans les décombres.
La phase de démolition devait donc être enclenchée rapidement, avant la fonte des neiges, pour s’assurer qu’aucune personne ne risque sa vie en s’introduisant sur le site pour récupérer des matériaux.
Il cite en exemple des plaques d’acier agissant comme filtres sur des bassins de récupération de charpie. Si elles venaient à être retirées, une personne pourrait tomber dans les fosses de 15 pieds de profond et rester coincée.
Les assurances ont autorisé le nettoyage du site afin de procéder à la fabrication des plans d’une nouvelle bâtisse. «On est rendus là», confie le propriétaire. La démolition devrait être complétée dès vendredi.
Jean Charron aimerait reconstruire sa buanderie au même endroit. Toutefois, la Ville de Rivière-du-Loup n’a pas encore donné le feu vert au projet sur le site actuel. «On est en pourparlers avec la Ville. Elle nous fait des difficultés. J’ai l’impression qu’elle ne veut plus d’entreprises sur cette rue-là», commente-t-il, mentionnant avoir aussi eu des difficultés dans l’émission des permis de démolition.
Pour l’instant, le propriétaire n’envisage pas d’autres endroits de reconstruction, car «rien n’urge». Les délais d’obtention de nouveaux équipements sont estimés à plus de six mois. Il attend donc de voir la suite des choses avec la Ville. En patientant, il travaille les plans d’un futur bâtiment, même s’il ne connait pas tous les détails de son projet.
LA VILLE NUANCE
De son côté, la Ville de Rivière-du-Loup indique ne pas avoir encore reçu d’intention de reconstruction de la part du propriétaire. Ainsi, elle ne peut pas avoir donné son aval pour un futur projet.
L’administration municipale souligne aussi lui avoir mentionné qu’une entente entre l’ancien propriétaire de la buanderie et des résidents de la rue Martin semblait avoir été conclue il y a plusieurs années afin de ne pas trop boucher la vue de leurs résidences. Elle recommandait donc au propriétaire de prendre contact avec eux s’il avait le projet de reconstruire.
De plus, dans le cas d’une reconstruction, le propriétaire devra reconstruire le bâtiment selon les règlements et les normes en vigueur. Ainsi, même s’il détenait des droits acquis auparavant, ces derniers ont été perdu puisque la bâtisse a été une perte totale. Le site reste toutefois d’usage commercial.
Concernant la délivrance des permis, la Ville assure que le tout a été livré dans les délais prescrits.
La Ville de Rivière-du-Loup se désole que les informations prodiguées en vue d’une reconstruction soient interprétées comme des bâtons dans les roues au projet. Elle déplore aussi que le propriétaire n’ait pas communiqué avec elle de vive voix pour lui signifier ses intentions de reconstruction.
La première version de ce texte omettait le point de vue de la Ville de Rivière-du-Loup.
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