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Notre-Dame-des-Neiges en a par-dessus la tête

durée 19 février 2025 | 14h26
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Pendant près de 72 heures, la rue de la Grève à Notre-Dame-des-Neiges a été complètement fermée à la circulation. Lorsque les résidents regardaient dehors, ils ne voyaient qu’une marée de neige. Impossible d’y circuler sans raquettes. Depuis le 17 février, l’équipe municipale multiplie les efforts afin de dégager la route, pour que les services d’urgence puissent y accéder en cas de besoin. Trois agriculteurs, un entrepreneur et leurs tracteurs sont même venus en aide aux déneigeurs de la Municipalité.

    «Il y a des endroits où il y a jusqu’à 11 pieds de neige […] Ça fait cinq jours que nous avons de la neige, avec une journée d’accalmie entre les deux tempêtes. Je ne peux même pas quantifier ce qui est tombé. Réussir à faire ça [NDLR : déneiger] avec une équipe ordinaire, ce n’est pas possible», explique le directeur général de Notre-Dame-des-Neiges, Dany Larrivée.

    La priorité, selon lui, est d’ouvrir une voie de 8 pieds (2,5 mètres) de large au minimum. Deux souffleurs se sont affairés à dégager la route, vers midi le 19 février, afin d’accélérer les opérations de déneigement.

    «Il nous reste cinq jours de nettoyage à faire encore. C’est beau ouvrir les chemins, mais il va y avoir d’autres tempêtes, l’hiver n’est pas fini. On est juste le 19 février», souligne M. Larrivée. L’un des équipements de la municipalité, un souffleur, a été endommagé pendant le déneigement.

    Une cinquantaine de personnes sur la rue de la Grève et sur le chemin du Cap-Marteau se sont retrouvées isolées pendant deux jours en raison des importantes quantités de précipitations qui sont tombées dans la région, du 17 au 19 février.

    Gilbert Gagnon et Renée Riou habitent sur la rue de la Grève depuis les années 1990. Ils ne se sont pas inquiétés de la situation. «C’était blanc partout. En raison du vent, il y avait des places où il y avait des creux […] Aujourd’hui, il faut que je sorte pour aller chercher mes médicaments. Je vais mettre mes raquettes, j’ai appelé ma chum de fille et je lui ai demandé de venir me chercher à 15 h au coin de la rue», partage Renée Riou.

    Le couple a choisi son lieu de résidence, près du fleuve Saint-Laurent, en toute connaissance de cause. «On a de quoi manger, il ne faut pas avoir peur. C’est comme ça que je le prends. Avec un petit verre de vin aussi», plaisante-t-elle.

    Un peu plus loin sur la rue de la Grève, près de l’intersection de la rue Pettigrew, Jean-Jacques Leblond a sorti sa pelle. Il n’a pas pu sortir de sa cour, puisque sa rue n’était pas encore déneigée. «C’est une grosse tâche partout dans l’Est. C’est une tempête qu’on ne voit pas souvent […] Peut-être qu’on va être un bon bout de temps sans en avoir d’autres. Au moins, qu’ils nous laissent deux semaines de paix.»

    M. Leblond habite dans ce secteur depuis près de 20 ans, et il n’en était pas à sa première tempête hivernale. «Quand il annonce du mauvais temps comme cela, il faut prévoir. Ça prend du lait, du pain, de la nourriture et de l’eau pour au moins quatre jours.»

    Il comprend qu’il est prioritaire de dégager les principaux axes routiers pour les services d’urgence. Comme l’électricité n’a pas manqué, il ne s’est pas alarmé. «C’est la nature. Ailleurs, ce sont des feux de forêt, de la pluie. Ici, ç’a été de la neige», conclut Jean-Jacques Leblond.

    Une marcheuse promenant son chien a décidé d'aller voir de quoi il en retournait un peu plus loin sur sa rue. «C'est fascinant!», a-t-elle lancé. Quelques curieux se sont aventurés en voiture afin de constater l'ampleur des précipitations. Ils n'ont pas été déçus. «C'est l'enfer», a partagé un automobiliste. 

    La Municipalité de Notre-Dame-des-Neiges a publié des mises à jour fréquemment sur les réseaux sociaux afin de tenir la population informée. Elle a d’ailleurs remercié Serge D'Amours, Bruno D'Amours et Francis Rioux, ainsi que l’entreprise Construction RJ Bérubé d’être venus en renfort pour le déneigement au cours des derniers jours. 

    Notre-Dame-des-Neiges a une relation spéciale avec les flocons, comme son nom en témoigne. La légende raconte qu'un carré blanc de neige est apparu sur le futur site de construction de l’église homonyme, en plein mois d’aout, après une neuvaine ordonnée par le curé afin que le «ciel en décide». 

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