Oléoduc Énergie Est: le pipeline est de retour dans l'actualité
Le président des États-Unis dérange et bouscule. Le Canada, son économie surtout, est aux premières loges des secousses ressenties. Comme un effet de ressac, le patriotisme à la feuille d’érable est en hausse, et avec lui, tout ce qui touche à son identité, pétrole et gaz inclus.
C’est ainsi qu’un sondage SOM, mené pour le compte de La Presse, révèle que 59 % des répondants jugent souhaitable de faire renaître le projet d’oléoduc Énergie Est. Un virage à 180 degrés pour un projet qui, en 2017, avait affronté suffisamment de vents contraires pour être abandonné par son promoteur, TransCanada. Depuis, l’entreprise a scindé ses activités d’oléoduc en une société indépendante.
Le projet devait être mort et enterré, scellé sous une dalle de béton politique. Pourtant, quelque chose s’anime sous la surface. Dépeint par ses opposants comme une sorte de Frankenstein énergétique, l’oléoduc semble se réanimer. Recousu au fil patriotique, rapiécé de justifications économiques, le cœur du monstre battrait-il à nouveau ?
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Info Dimanche a posé la question au sondeur Vincent Bouchard, à la chercheuse Johanne Whitmore, au député conservateur Bernard Généreux, à la ministre caquiste Maïté Blanchette Vézina, à la directrice générale de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Claudette Mignault, ainsi qu’à un opposant de longue date et environnementaliste reconnu, Mikaël Rioux.
Depuis, les élus du Parti libéral du Québec et de la Coalition avenir Québec ont voté le jeudi 13 février contre une motion de Québec solidaire demandant «au gouvernement du Québec de s’opposer au développement de tout projet de pipeline sur son territoire». De son côté, le premier ministre du Québec, François Legault, en visite à Washington, a confirmé avoir eu des discussions concernant des projets de pipelines avec son homologue de l’Alberta, Danielle Smith.
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