Deux pratiquants louperivois se sont rendus à la séance du conseil de Rivière-du-Loup du 24 février afin de remettre plus de 200 pamphlets signés par des fidèles dénonçant le manque de stationnements lors des messes à l’église Saint-Patrice la fin de semaine. 

Les deux citoyens ont rapporté les difficultés des pratiquants à immobiliser leur véhicule dans le stationnement les samedi et dimanche avant de se rendre aux services religieux, faute d’espaces. Des ainés doivent même se rendre jusqu’à la Maison de la Culture pour trouver une place pour leur automobile et descendre la côte pour atteindre l’église, ce qui n’est pas facile pour eux, soutiennent-ils. «Facilitons la tâche à ceux qui ont encore le goût de pratiquer leur foi», ont-ils clamé.

Bien qu’il soit autorisé aux Louperivois d’immobiliser leurs voitures pendant 24 heures au stationnement de l’église Saint-Patrice, les usagers de l’église ont la priorité le samedi de 15 h 30 à 18 h ainsi que le dimanche de 10 h à 12 h 30, selon un règlement municipal.

Les deux pratiquants réclament donc que la Ville fasse respecter la réglementation de la Ville.

Le maire de Rivière-du-Loup, Mario Bastille, n’a pas caché qu’il y avait un enjeu dans le stationnement de l’église la fin de semaine. Pendant la grosse dernière tempête, il a lui-même remarqué une voiture prise sous trois pieds de neige.

«C’est une problématique qui est récurrente», a-t-il admis, en indiquant qu’elle leur avait déjà été mentionnée par l’un des pratiquants présents à la séance ainsi que le président de la Fabrique, Lucien Dubé.

La Ville a installé des affiches dans les derniers mois, mais ces elles passent inaperçues, d’après l’élu. Aussi, un manque de personnel est observé à la réglementation. Ainsi, personne n’a pu être dépêché afin de porter une attention particulière à la situation, un seul préposé temps plein étant engagé du lundi au vendredi.

Dans les prochaines semaines, la Ville regardera pour engager des étudiants en études policières la fin de semaine pour faire respecter la réglementation, et qu’ils observent la problématique à l’église Saint-Patrice. Les récalcitrants pourraient ainsi recevoir une amende en cas d’infraction au règlement, ou voir leur véhicule être remorqué.

M. Bastille demande la collaboration des citoyens. Dans d’autres villes de la province, des vignettes sont nécessaires ou des parcomètres sont installés, a-t-il souligné.  «On est chanceux à Rivière-du-Loup d’avoir accès à des stationnements non payants […] En contrepartie, c’est de se conscientiser», a-t-il conclu.
Le maire a aussi mentionné qu’une demande de surveillance pourrait être effectuée auprès de la Sûreté du Québec, mais il admet que les policiers ont des choses plus urgentes à gérer que des stationnements.