Les CPE annoncent leurs deux dernières journées de grève
Les 13 000 travailleuses de plus de 600 CPE de la CSN au Québec montent le ton en annonçant leurs 2 dernières journées de grève d’une banque de 5, les 18 et 19 mars. Au sortir d'une instance avec des travailleuses de toutes les régions, la CSN a pris la décision d'aller consulter les salariées pour obtenir un mandat pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée.
Le 18 mars, les 13 000 travailleuses et travailleurs des CPE de la CSN participeront à des rassemblements dans toutes les régions du Québec. Le 19 mars, les syndicats des CPE de la CSN iront consulter leurs membres sur un mandat de grève pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée. La tenue de ces deux journées complétera la banque actuelle de cinq jours de grève.
«Le gouvernement ne peut pas se vanter d'avoir tout réglé dans les CPE. Il doit négocier une bonne entente avec la CSN, qui représente 80 % des CPE syndiqués. Ce qui est sur la table n'est pas suffisant pour convaincre la relève de venir dans le réseau et encore moins pour s'assurer que les travailleuses restent en poste. La meilleure manière de convaincre le gouvernement de bouger, c'est de continuer de monter la pression et c'est ce qu'on fait», lance Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
«Avec deux journées de grève consécutives et l'annonce d'un nouveau mandat de grève, le message de nos syndicats est clair : il est temps que le gouvernement se réveille. Pour l'avenir du réseau des CPE, il est crucial de répondre aux demandes légitimes des travailleuses», explique Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs privés de la FSSS-CSN.
«Il n'est pas trop tard, le gouvernement peut faire mieux pour le réseau des CPE. Il sait bien que ce qu'il propose est insuffisant. Si on veut créer des places en CPE, les reculs patronaux doivent prendre le bord et il doit accepter de bonifier les conditions de travail et salariales. S'il tient au meilleur développement des tout-petits, qu'il se présente à la table de négociation avec des mandats et qu'il lâche sa menace de restreindre notre droit de grève», conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.
Le gouvernement persiste à porter plusieurs demandes de recul à la table de négociation, d’après la CSN. À l'heure où la pénurie de personnel frappe de plein fouet le secteur, elle croit que ces reculs doivent être retirés pour, au contraire, bonifier les conditions de travail et les salaires. Dans cette négociation, les travailleuses demandent notamment : une charge de travail moins lourde ; une meilleure rémunération pour assurer l'attraction et la rétention ; des primes de disparité régionale pour les employées de certaines régions éloignées ; des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d'éducatrices et d'enfants, ainsi que par un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.
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