Une chaine humaine se forme à Cacouna pour la Journée internationale des droits des femmes
Malgré la tempête, une centaine de personnes ont créé une chaine humaine le 8 mars devant l’église Saint-Georges de Cacouna afin de manifester dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes. Un peu partout au Québec, une vingtaine de rassemblements sous le thème «Ensemble pour nos filles» étaient organisés par le collectif Mères au front afin de dénoncer la montée de l’extrémisme aux Etats-Unis et les politiques du président américain Donald Trump.
Ces dernières s’attaquent aux droits de la personne, à la santé, à l’environnement et à l’économie. La logistique de cet événement a toutefois été compliquée par les conditions climatiques difficiles au Bas-Saint-Laurent. «Avec la route 132 et l’autoroute 20 qui étaient fermées, ça a complexifié beaucoup les choses. Pratiquement tout le matériel dont on avait besoin était à Trois-Pistoles. Entre 8 h et 10 h, ça a été la course pour se revirer de bord […] Le fait qu’on ait réussi à tenir l’événement, ça me dit que les gens ont vraiment envie de se mobiliser, explique l’organisatrice de la manifestation à Cacouna, Myriam Lapointe-Gagnon. Ça me dit que les gens ne resteront pas assis à rien faire face à ce qui se passe et c’est rassurant.»
Ce rassemblement était l’occasion pour les personnes participantes, qui portaient en majorité un accessoire rouge, symbole de la lutte, d’exercer leur pouvoir citoyen. «On va se tenir ensemble pour nos filles, pour leurs droits et pour les droits des minorités aussi. On ne laissera pas ce qui se passe aux Etats-Unis se passer ici. C’est vraiment pour faire un barrage à la montée de l’extrême droite à notre frontière», ajoute l’organisatrice.
Cette dernière est d’avis que la population sera appelée à se mobiliser lors des prochaines élections fédérales. «Avoir un premier ministre qui se rapprocherait d’un Donald Trump au Canada, pour moi, ça serait hyper inquiétant. Il faut commencer à s’organiser», complète Myriam Lapointe-Gagnon.
En cercle devant l’église, les manifestantes se sont tenu la main et ont respecté huit minutes de silence pour s’opposer au «bruit haineux.» Cet événement était organisé par le mouvement Mères au front, dont les instigatrices sont Anaïs Barbeau-Lavalette et Laure Waridel. À Montréal, plusieurs milliers de personnes ont bravé le froid pour se rassembler au centre-ville, devant le consulat des Etats-Unis.
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