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Les enseignants du Grand-Portage en faveur de l’interdiction du cellulaire à l’école 

durée 17 mars 2025 | 06h32
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Les membres du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP), à l’instar de leurs collègues québécois, estiment que le cellulaire ne devrait pas seulement être interdit en classe, mais plutôt dans l’ensemble de l’école. Ils croient en outre que l’idée d’une majorité numérique doit être développée au Québec. 

    Selon les résultats d’une consultation menée par le Syndicat et la FSE-CSQ auprès de ses membres au cours du mois de février, 76 % des répondants croient que l’interdiction du cellulaire devrait être étendue à toute l’école. 

    Dans la région du Grand-Portage, plus de 160 enseignantes et enseignants ont participé à l’exercice consultatif tenu dans le contexte de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes du gouvernement du Québec. Au total, près de 7 000 répondants se sont exprimés à la grandeur de la province.  

    La consultation a aussi permis d’apprendre qu’une très grande majorité (95 %) des membres du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, présents au sein des Centres de services scolaires de Kamouraska–Rivière-du-Loup et du Fleuve-et-des-Lacs, «sont en accord» avec l’idée d’une majorité numérique, soit l’âge requis pour utiliser les réseaux sociaux. 

    Selon 40 % des répondants régionaux, l’âge de 16 ans serait «acceptable» pour cette majorité numérique. Pour 36 %, l’âge de 15 ans serait préféré. 

    «Comme l’a fait valoir la FSE-CSQ en commission parlementaire cet automne, l’utilisation d’écrans en classe présente des avantages indéniables pour l’enseignement et les apprentissages. L’école doit certes transmettre la compétence numérique dans une perspective équilibrée, mais un mauvais usage des outils comporte certains risques qu’il est impératif de minimiser», a signifié Natacha Blanchet, présidente du SEGP (CSQ), consciente des effets néfastes d’une exposition prolongée aux écrans et des enjeux liés aux réseaux sociaux.

    Le Syndicat estime toutefois qu’il existe une différence importante entre l’utilisation d’un outil numérique personnel en classe et celle d’un outil fourni et paramétré par l’école, dont l’usage contrôlé prête moins à la distraction. De plus, cela permet l’accès à des ressources pédagogiques variées pour stimuler les apprentissages, a-t-il rappelé. 

    «Il est clair qu’en écartant les cellulaires des écoles, les profs souhaitent voir une plus grande implication des élèves dans la vie scolaire. Ils nous disent également qu’ils ne veulent plus avoir à gérer les nombreuses distractions créées par ces appareils», a conclu Mme Blanchet. 

    CSS DE KAMOURASKA-RIVIÈRE-DU-LOUP

    Interpellé sur la question, le Centre de services scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup a rappelé que les règles de vie adoptées par les conseils d’établissements sur son territoire incluent déjà une interdiction de l’utilisation du téléphone cellulaire en classe. 

    Le directeur général du CSS, Antoine Déry, estime ainsi qu’une directive plus étoffée qui interdirait l’utilisation du téléphone cellulaire dans toute l’école n’amènerait pas un gros changement de culture dans les établissements scolaires de la région, mais il ne s’y oppose pas. 

    M. Déry souhaite par ailleurs lui aussi que le corps enseignant conserve des outils pédagogiques et modernes qui sont adaptés à la réalité. «Le débat de société que nous aurons, c’est que la technologie est aussi un outil d’apprentissage. Il faut aussi développer les compétences de nos élèves et leur niveau d’employabilité au secondaire en lien avec les outils technologiques», a-t-il expliqué. 

    «Chaque fois qu’il y a un outil qui crée une distraction en classe, il ne devrait pas être là. Notre objectif est de préserver la qualité de l’apprentissage et de l’enseignement.» 

    Antoine Déry croit que les balises qui sont présentement en place permettent de conserver cet équilibre. 

    Avec ces nouvelles données en main, le SEGP compte transmettre un rapport mis à jour à la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes pour alimenter ses réflexions. Il espère que des mesures concrètes seront prises. 

     

    commentairesCommentaires

    1

    • MS
      M. Savard
      temps Il y a 1 mois
      Enfin!! Il était plus que temps!
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