Mobilisation à Pohénégamook : près de 500 personnes s’unissent pour l’urgence
Des citoyens se sont réunis par centaines, le 15 mars, à l’occasion d’une mobilisation pour défendre le maintien du service d’urgence 24 heures du CLSC de Pohénégamook. Le maire suppléant, Gilles Pelletier, a estimé à près de 500 le nombre de participants.
Les municipalités avoisinantes, dont les citoyens bénéficient également de ce service, ont été invitées à faire entendre leur voix, lors de l’événement. Et elles ont tout de suite répondu présentes. «C’est ici qu’ils viennent lorsqu’ils ont des besoins en santé. On n’a pas eu besoin d’avoir beaucoup d’arguments pour les convaincre d’appuyer la cause de notre mobilisation», a souligné M. Pelletier.
Le plan de retour à l’équilibre budgétaire du CISSS du Bas-Saint-Laurent, de même que l’annonce d’une possible réduction des heures d'ouverture du laboratoire de l'urgence de Pohénégamook en raison d'une pénurie de technologistes médicaux, sont des éléments qui ont motivé la Ville de Pohénégamook à organiser cette mobilisation.
Les manifestants souhaitaient lancer un message clair aux décideurs politiques : l’urgence du CLSC de Pohénégamook doit demeurer ouverte 24 h par jour, 7 jours par semaine. «On a voulu être proactif, [leur] démontrer l’importance que ces services-là ont pour la population environnante», a précisé Gilles Pelletier.
Ainsi, un rassemblement était prévu le samedi 15 mars, dès 9 h, dans le parc face au CLSC de Pohénégamook. À 10 h, on donnait le coup d’envoi à la marche de solidarité. Vers 10 h 45, quelques personnes ont pris la parole, incluant les préfets des MRC de Témiscouata, de Kamouraska et de Rivière-du-Loup, soit Serge Pelletier, Sylvain Roy et Michel Lagacé.
«Le médecin en poste à l’urgence cette journée-là a pris cinq minutes pour venir parler de l’importance du service. Aussi, on a eu des témoignages de citoyens, dont le service d’urgence a contribué à sauver leur vie, ou celle de leur enfant», a ajouté M. Pelletier.
La députée de Rivière-du-Loup – Témiscouata, Amélie Dionne, s’est également jointe à la mobilisation. Dans une publication sur les réseaux sociaux, elle a mentionné être à l’écoute des préoccupations de la population. Elle a affirmé poursuivre activement son travail avec le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, afin de trouver des solutions et maintenir les soins de santé de proximité, «une volonté partagée par l’ensemble des citoyens de la circonscription.» Elle a aussi rappelé qu'aucune décision n'a été prise, tant pour l'urgence de Pohénégamook que celle de Trois-Pistoles.
Une pétition a récemment été lancée, toujours dans le but de dire non à toute réduction éventuelle de l’offre de service du CLSC de Pohénégamook. Une version papier de cette dernière a été déposée dans les points de service suivants : Marché Richelieu – Alimentation JP Labonté et fils, Dépanneur Jacques Lamonde, Gaz Bar Morin, Pharmacie Familiprix Clinique – C. Ouellet et S. Laplante, et Marché du Village. Il est également possible de signer la pétition en ligne sur le site web de l’Assemblée nationale du Québec.
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