Vers un nouveau mandat de grève dans les CPE du Bas-Saint-Laurent
Les quelque 13 000 travailleuses des CPE affiliées à la CSN tiennent leurs quatrième et cinquième journées de grève nationale partout au Québec les 18 et 19 mars. Au Bas-Saint-Laurent, elles manifestent pour augmenter la pression sur le gouvernement.
Lors du 18 mars, les travailleuses des CPE du Bas-Saint-Laurent ont manifesté dans les rues de Rimouski et rendu une visite à la députée, Maïté Blanchette Vézina afin d’avoir son appui.
Elles seront réunies en assemblée générale le 19 mars pour adopter un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Les résultats de ce mandat seront annoncés dès que possible. La CSN, qui représente 80 % des CPE syndiqués, est à la recherche de ce nouveau mandat de grève pour accentuer la pression sur le gouvernement et parvenir ainsi à améliorer les salaires et les conditions de travail.
«Nos trois premières journées de grève n’ont pas été suffisantes pour faire entendre raison au gouvernement. Les travailleuses des CPE de la région vont donc monter le ton avec un nouveau mandat de grève. Chaque fois que nous sommes en action, ça avance à la table de négociation. Nous continuons de nous faire entendre pour l’avenir des CPE », lance Nancy Bourque, présidente du Syndicat des employées des Centres de la petite enfance de la MRC de Rivière-du-Loup (CSN).
Les 13 000 travailleuses et travailleurs de CPE de la CSN proposent plusieurs mesures pour améliorer les conditions de travail et les conditions salariales et ainsi freiner la pénurie de personnel qui touche l’ensemble du secteur. Les travailleuses demandent une charge de travail moins lourde, une meilleure rémunération pour assurer l’attraction et la rétention, des primes de disparité régionale dans certaines régions éloignées et des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants, ainsi que par un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.
«Au lieu de vouloir restreindre le droit de grève avec son projet de loi 89, le gouvernement devrait arrêter de traiter le réseau des CPE comme un réseau de second ordre. Le gouvernement menace de freiner le droit de grève, alors qu’ici, il est responsable du sentiment de mépris que vivent les travailleuses en CPE. Qu’il cesse ses attaques antisyndicales et qu’il fasse ce qu’il faut pour freiner la pénurie dans les CPE», conclut Tommy Lizotte, président par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.
La grève touche l’ensemble des régions du Québec, alors que la CSN est présente dans plus de 400 CPE.
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