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Un couple du Témiscouata entouré d’incendies de brousse aux Bahamas

durée 21 mars 2025 | 06h57
  • Info Dimanche
    Par Info Dimanche

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    Les belles vacances imaginées par le couple de Saint-Elzéar-de-Témiscouata, Sébastien Bérubé et Isabelle Picard, sont vite parties en fumée peu de temps après leur arrivée aux Bahamas le 15 mars. Le directeur incendie et l’infirmière d’urgence n’ont pas eu le temps de décrocher de leur réalité qu’ils y replongeaient en raison des incendies de brousse sévissant à Freeport et un peu partout sur la côte est du pays.

    Déjà, dans l’autobus qui les transportait vers l’hôtel Viva Fortuna Beach, M. Bérubé avait l’impression de voir de la fumée. Les amoureux n’en ont pas fait de cas. Or, le lundi 17 mars sur l’heure du diner, les choses se sont gâtées. Les touristes de l’hôtel pouvaient voir et sentir les incendies. 

    «La moitié du ciel était bleue, le reste c’était de la fumée, décrit Mme Picard. C’était assez impressionnant». Et selon son conjoint pompier, la couleur des émanations signifiait que l’incendie à proximité était actif, ce qui n'avait rien de rassurant. Les gens paniquaient un peu, indique-t-elle. 

    «On se fiait vraiment aux personnes de l’animation. Je les regardais, elles continuaient de chanter. C’est un peu loufoque, poursuit-elle, parce que tu regardes la boucane et tu écoutes la bonne musique de "la vie est belle"». Les amoureux se sentaient donc dans deux mondes à la fois : un pied dans un tout inclus relaxant et l’autre dans l’inquiétude d’un danger à venir.

    En respirant dans leurs chandails, ils se sont rendus au lobby de l'hôtel pour savoir ce qu’ils devaient faire. «Il n’y a personne qui nous disait ce qui se passait», soutient l’infirmière. Certains touristes ont été évacués de leurs chambres puisque des palmiers à proximité étaient consumés par les flammes. 

    Le couple du Témiscouata n’a pas été transféré dans un autre hôtel. Il est resté après s’être fait dire par des employés que le feu était contrôlé. Il a aussi tenté de rejoindre Vacances Sunwing pour connaitre la progression des incendies et les possibilités qui lui étaient offertes dans de telles circonstances, sans succès.

    Le lendemain, les amoureux croyaient être sortis d’affaire, puisque la journée s'était bien déroulée. «Le mercredi matin, j’ai des photos, des vidéos. C’est fou raide. On sort de notre chambre et c’est de la boucane partout», relate Isabelle Picard. Ils ont dû placer des serviettes en bas de la porte de leur chambre afin d’éviter que la fumée n’entre à l’intérieur.

    LAISSÉS À EUX-MÊMES

    Les deux résidents de Saint-Elzéar-de-Témiscouata ont été complètement laissés dans l’inconnu. «Ils disent que ce n’est pas une situation d’urgence, que c’est pour ça qu’ils ne nous évacuent pas», signifie Mme Picard. Toutefois, en échangeant avec des habitants locaux, elle a appris qu'ils n’ont jamais vécu de tels feux en 50 ans. «On voit dans leurs visages qu’ils ne sont pas rassurés», constate-t-elle.

    «On est allé marcher juste de l’autre côté de la rue. Les arbres et les fils sont tous brûlés. C’était juste de l’autre côté, répète-t-elle, mais ce n’était comme pas grave, on dirait». Et cette scène se trouvait à moins d’un kilomètre de leur chambre à coucher.

    Tous les jours on avait de la boucane plein les narines. -Isabelle Picard

    Lorsque le couple a enfin eu des nouvelles de Sunwing, il s’est fait proposer de changer d’hôtel, et de garder les reçus pour un remboursement. «Mais on n’a aucune garantie de ça», soulève Mme Picard. D'autres feux sévissaient ailleurs aussi. Ils pourraient donc revivre la même situation à un autre hôtel. Ils ont donc fait le choix de rester, puisque leur séjour d’une semaine arrivait à sa fin.

    Au moins, malgré les extrêmes du matin et du soir où la fumée était plus présente et piquait les yeux, le couple a pu oublier un peu ce qui se déroulait autour de l’hôtel pendant la journée. Il ne pouvait toutefois chasser la pensée que si le vent changeait de côté, la situation pourrait rapidement dégénérer.

    «On n’est pas sur le bord de brûler», assure Isabelle Picard qui ne se sentait pas «en danger», mais qui n’était pas rassurée non plus. L’inquiétude a été omniprésente pendant toute la durée de leur voyage.

    Après avoir manqué d’électricité et d’eau chaude pendant la moitié du séjour et avoir été coupés d’internet depuis le 15 mars, Isabelle Picard et Sébastien Bérubé sont impatients de rentrer au Québec le 22 mars. Mais avant tout, ils ont hâte de serrer dans leurs bras leurs trois enfants qui les attendent à la maison. 
     

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