Bernard Généreux candidat dans une circonscription «grande comme le Liban»
Le député conservateur Bernard Généreux attend le déclenchement des élections fédérales depuis janvier, moment où le gouvernement libéral a été catapulté au cœur d’une crise sans précédent. Maintenant qu’elles sont lancées officiellement, l’élu voit son souhait être exaucé, mais il sait que le défi devant lui est de taille. Il ne tient d’ailleurs rien pour acquis.
«Ce sera une campagne éreintante, un nouveau défi», a récemment confié le député, quelques jours avant que le feu électoral soit lancé.
Au centre des enjeux? La distance et le temps. La «nouvelle» circonscription convoitée par l’élu d’expérience, dorénavant appelée Côte-du-Sud—Rivière-du-Loup—Kataskomiq—Témiscouata, est plus grande qu’elle ne l’était ces dernières années avec l’ajout de la MRC de Témiscouata. Le temps pour la parcourir est aussi limité, les citoyens étant convoqués aux urnes dans une trentaine de jours, le 28 avril.
À titre comparatif, la superficie du territoire, évaluée à 11 217 km2, est plus grande que celle du Liban (10 452 km2), un petit pays de la côte Est de la Méditerranée. Un parallèle qu’a lui-même amené M. Généreux pour illustrer l’ampleur de la tâche.
«C’est un pays au complet!», s’est-il exclamé dans ses bureaux de la rue Lafontaine. «C’est la même chose en Gaspésie, ce sont de très grands territoires.»
Au cours des 30 prochains jours, Bernard Généreux et son équipe s’attendent à parcourir en voiture entre 15 000 et 20 000 kilomètres, soit plusieurs centaines chaque jour. Par exemple, 265 kilomètres, soit 2 h 45 de route, séparent Lac-Frontière (Montmagny) et Lac-des-Aigles (Témiscouata).
N’empêche, le député d’expérience souhaite être présent aux quatre coins de sa circonscription, y compris dans la MRC de Témiscouata, où il tentera de ravir la confiance de nouveaux électeurs. Leurs préoccupations lui sont maintenant tout aussi importantes, a-t-il dit.
«Les gens me connaissent déjà un peu. Nous sommes là depuis plus de 10 ans, les gens apprécient notre travail, mais tout peut arriver durant une campagne électorale.
Tous les votes comptent.»
Bernard Généreux lance sa campagne dans un contexte moins avantageux pour les conservateurs qu’en janvier dernier. Il y a quelques semaines à peine, son parti avait plus de 20 points d’avance sur les Libéraux dans les sondages nationaux. Aujourd’hui, avec l’arrivée de l’économiste Mark Carney dans un contexte de guerre tarifaire entre les États-Unis et le Canada, la course se dessine pour être beaucoup plus serrée.
Sur le terrain, Bernard Généreux a néanmoins un grand avantage sur ses adversaires, lui qui est élu depuis 2015 sans interruption. Il possède une notoriété établie et une base partisane forte, notamment dans l’ouest.
«On a aussi les moyens de faire une campagne sur un territoire aussi grand. Ça va peut-être paraitre dans la visibilité qu’on pourra se donner», a-t-il dit. «Ce sera intéressant. J’ai beaucoup de respect pour Rémi [Massé] et Diane [Sénécal].»
Quant aux propositions électorales du Parti conservateur, Bernard Généreux assure que la plateforme sera dévoilée rapidement. Le cout de la vie et le logement y trouveront une place de choix. «Il y aura des annonces, des mesures précises pour mettre de l’argent dans les poches des citoyens», a-t-il indiqué.
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