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Près de 6000 signatures pour le maintien des soins médicaux d’urgence à Trois-Pistoles 

durée 25 mars 2025 | 12h16
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le milieu pistolois a de nouveau fait la preuve qu’il avait une capacité de mobilisation impressionnante, au cours des dernières semaines. La population a démontré qu’elle tenait obstinément au maintien des soins médicaux d’urgence au Centre hospitalier de Trois-Pistoles en signant près de 6000 fois une pétition qui sera bientôt déposée à l’Assemblée nationale. 

    Il s’agit d’un véritable coup de force pour la MRC des Basques, un petit territoire qui compte sur une population de près de 9000 personnes. En proportion, c’est donc dire que 67 % des citoyens se sont exprimés pour la protection de l’urgence et en soutien au personnel soignant. 

    C’est le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, qui a amené ladite pétition en main propre à Québec, le 24 mars. Celle-ci devrait être déposée par le député parrain, Vincent Marissal (de Québec Solidaire), jeudi.  

    «C’est une belle mobilisation, quelque chose de très positif. Ça prouve que ce dossier-là touche tout le monde dans Les Basques. On voit que les gens se sentent concernés par [une possible réduction de services] et ça inquiète», a souligné Philippe Guilbert. 

    Il explique que différents documents de pétition avaient été laissés dans les commerces et les bureaux municipaux du territoire la MRC afin de rejoindre un maximum de personnes. «Ç’a bien fonctionné, a-t-il ajouté. Les gens ont aussi hâte d’avoir des réponses. Nous sommes tous impatients d’avoir la décision finale dans ce dossier-là.

    Notons que les 6000 signatures n’incluent pas celles apposées sur la version virtuelle de la pétition. Cette dernière a rassemblé 3 745 signatures supplémentaires, portant à près de 10 000 le nombre de personnes interpellées. 

    Le texte des deux pétitions, identique, demandait au gouvernement de «maintenir intégralement les soins médicaux d’urgence au Centre hospitalier de Trois-Pistoles» et de «réitérer son engagement à maintenir les soins de santé de qualité en région rurale.»

    «Pour nous, la pétition papier était la plus importante. On voulait vraiment démontrer l’appui de la population locale par rapport à cet enjeu-là.»

    UN MILIEU MOBILISÉ 

    Rappelons que la fermeture de l’urgence, le soir et la nuit, fait partie des mesures proposées par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent à Santé Québec dans le but de revenir à l'équilibre budgétaire d'ici la fin mars. Si cette proposition va de l’avant, le service pourrait ne plus être disponible entre 20 h et 8 h pendant la semaine, et entre 16 h et 8 h la fin de semaine.

    Cette perspective a rapidement mobilisé la communauté de la toute la région. À la mi-février, le mécontentement du milieu pistolois s’est transposé dans la rue. Plus de 600 personnes ont bravé le froid pour lancer un message clair aux membres du gouvernement. 

    Ce n’est pas la première fois que les citoyens de la MRC des Basques doivent se battre contre une décision mettant à mal leurs acquis. Le dossier de la traverse, en 2020, avait lui aussi rassemblé des milliers de personnes. 

    «On est dans un petit milieu et les choses ne sont jamais gagnées d’avance, a analysé Philippe Guilbert. Rien n’est jamais garanti. On n’a pas le choix d’être solidaires et de se mobiliser quand des services sont menacés.»

    «Ce n’est pas la première fois qu’on se mobilise et ce ne sera surement pas la dernière, même si on aimerait toujours mieux pouvoir l’éviter», a-t-il renchéri.  

    Les élus et la population souhaitent obtenir une réponse rapidement dans le cas de l’urgence de Trois-Pistoles. Le budget provincial étant déposé le 25 mars, une nouvelle devrait être communiquée prochainement par le président-directeur général du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Dr Jean-Christophe Carvalho. La semaine dernière, des mesures administratives avaient été annoncées. 

    Quoi qu’il en soit, si la décision s’avère positive pour le milieu, les intervenants locaux ne souhaitent pas s’arrêter là. «Ce ne sera pas la fin, a assuré le maire de Trois-Pistoles. Il faut que cette urgence soit reconnue comme un service essentiel pour que ce ne soit plus jamais à recommencer.»

     

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