150 000 $ pour assurer la survie du camping du lac Sload
Le conseil d’administration du lac Sload de Saint-Pierre-de-Lamy est en mode survie. Il doit trouver 150 000 $ afin de remplacer l’une de ses installations sanitaires non conforme aux normes environnementales en vigueur. Une campagne de financement sera lancée au printemps et se poursuivra jusqu’à l’automne 2026 pour éviter une fermeture du site.
La responsable des communications du camping, Mélanie Hébert, soutient que c’est le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) qui exige le remplacement de la fosse septique. Cette dernière est située dans un secteur du camping qui raccorde le bloc sanitaire et la cantine. «C’est pour ça que c’est un enjeu», indique-t-elle.
Les travaux ne peuvent être effectués pendant la saison de camping ni pendant la saison de gel et de dégel, ne laissant comme choix que l’automne. «C’est sûr qu’on n’est pas prêt pour cet automne parce qu’on n’aura pas les sous», souligne Mme Hébert.
Le remplacement devra donc se faire à l’automne 2026, tout près de la date maximale pour effectuer le changement. Le camping s’est vu octroyer un permis pour les travaux au début de l’année 2025, et ils doivent être effectués dans une période de deux ans.
«On est obligé, ce n’est pas un caprice», assure Mélanie Hébert. Le conseil d’administration est au courant de la non-conformité de la fosse septique depuis 2020. Toutefois, en raison de la pandémie de coronavirus, des nombreuses visites de biologistes et des différentes démarches gouvernementales et de permis, les délais se sont vite accumulés.
Depuis, le camping a pu amasser 60 000 $ pour le projet. «Mais ce n’est clairement pas assez», confie Mme Hébert. L’administration a besoin, d’au minimum, 150 000 $ afin de réussir à payer les frais. «Ce n’est pas gagné d’avance», lâche la responsable.
Pour l’instant, l’administration ne peut se tourner vers aucune subvention. L’enveloppe de la MRC de Témiscouata du Fonds région et ruralité est présentement vide, et ne sera pas renflouée avant plusieurs semaines. La députée de Rivière-du-Loup - Témiscouata a orienté le CA vers une aide financière qui pourrait lui être versée, mais il doit passer par la Municipalité pour l’obtenir, selon Mélanie Hébert.
CONSULTATION CITOYENNE
À la place de rester les bras croisés, le conseil d’administration a organisé une consultation citoyenne le 16 mars afin de prendre le pouls de la population sur le projet. Environ 90 personnes y ont participé, puis ont démontré leur appui en proposant bénévolement leur aide et en donnant des idées de financement.
Loterie, moitié-moitié, GoFundMe, chasse à l’as, La Ruche, spectacle-bénéfice et même une hausse des tarifs ont été proposés par les personnes présentes. «On est reparti de là positifs […] Ça nous a donné le petit coup de motivation qu’on avait besoin», avoue Mme Hébert. Le CA se réjouit de voir que la population ne souhaite pas voir le camping, l’un des seuls sites de la municipalité à amener du tourisme, fermer ses portes.
Le conseil d’administration s’est réuni deux fois depuis la rencontre. Il développe présentement la campagne de financement qui sera lancée vers la fin du mois d’avril. S’il réussit, le CA pourra éventuellement penser à une phase deux des améliorations des installations septiques en changeant la seconde fosse, qui n’est pas touchée par les nouvelles normes environnementales pour l’instant.
Il aura aussi l’opportunité de se pencher sur le développement du camping qui compte, à ce jour, une quarantaine de terrains saisonniers. «On a des portions de terre qui ne sont pas exploitées qu’on aimerait défricher pour faire des terrains», ajoute Mélanie Hébert. Une ou deux unités de glamping pourraient aussi être réalisées. Mais pour le moment, les membres se concentrent à sauver le camping du lac Sload qui met beaucoup de vie dans leur petit milieu du Témiscouata.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.