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Dossier de l’urgence : Trois-Pistoles n’exclue pas des actions judiciaires 

durée 16 avril 2025 | 15h00
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    La Ville de Trois-Pistoles ne compte pas rester les bras croisés, si le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent va de l’avant avec une fermeture de nuit de l’urgence de l’hôpital pistolois. Au contraire, l’administration municipale compte même enclencher des démarches judiciaires. 

    Les élus de Trois-Pistoles ont adopté une résolution en ce sens, ce lundi 14 avril. La Ville souhaite ainsi être prête à agir, advenant une décision touchant les services à la population. 

    «Nous avons demandé à une firme d’avocats d’intervenir dans le cas où on aurait une réponse quant au maintien de la mesure annoncée», a expliqué le maire Philippe Guilbert. «C’est vraiment à titre préventif. Si l’option de fermer l’urgence de soir est retenue, dès le jour 1, le mandat sera donné pour démarrer des démarches judicaires.»

    L’élu soutient que l’initiative n’est pas nouvelle et qu’elle a déjà porté fruit ailleurs au Québec. «Ç’a été fait par le passé pour l’urgence de la Ville de Rivière-Rouge [dans les Laurentides]. Les circonstances n’étaient pas les mêmes exactement, mais ils étaient allés jusque-là et ils avaient gagné leur cause», a-t-il soutenu. 

    La fermeture potentielle de l’urgence, entre 20 h et 8 h la semaine et entre 16 h et 8 h la fin de semaine, fait partie des scénarios présentés par le CISSS du Bas-Saint-Laurent à Santé Québec afin de revenir à l’équilibre budgétaire. Or, plus de trois semaines après le dépôt du budget provincial, la lumière n’a pas encore été faite dans ce dossier.  

    PRESSION SUR SANTÉ QUÉBEC

    Lors de la même séance du conseil municipal, les membres du conseil municipal ont d’ailleurs adopté deux autres résolutions dans le dossier de l’urgence. D’une part, les élus ont donné leur appui à leurs collègues de Pohénégamook qui s’inquiètent eux aussi d’une réduction de services au sein de leur urgence. De l’autre, la Ville presse maintenant Santé Québec de dévoiler son plan de redressement budgétaire «le plus rapidement possible». 

    «On essaie d’avoir des informations, mais c’est compliqué. Il resterait du travail à faire au niveau des crédits budgétaires et on ne sait pas exactement quel sera le budget dont va bénéficier le CISSS pour 2025-2026. Forcément, ça va avoir un impact sur les mesures retenues. On est dans l’attente», a mentionné le maire Guilbert. 

    «On se fait donner des délais pour obtenir des réponses. On est à la mi-mai maintenant, mais ça fait plusieurs fois qu’on se fait donner des délais et que ce n’est pas respecté […] L’information est coincée quelque part, on ne sait pas à quel niveau», a-t-il renchéri.

    Philippe Guilbert regrette que le climat d’angoisse et d’incertitude soit maintenu dans le milieu pistolois. «Ce qu’on entend, c’est qu’il y a des gens qui sont prêts à venir travailler à l’hôpital de Trois-Pistoles, mais qu’avec toute l’incertitude, ils ne sont pas certains de vouloir venir. Ils ne veulent pas se faire couper leur poste ou leur stage après quelques semaines», a-t-il regretté. 

    «Pour avoir aussi eu des contacts avec des médecins, ils me répètent que pratiquement tous les patients leur parlent de ce dossier. Ce n’est pas très soutenable comme situation.»

    La sortie de la Ville de Trois-Pistoles coïncide avec celles des infirmières de l’urgence en date du 11 avril. Trois semaines après voir écrit une lettre ouverte au ministre de la Santé, elles estiment ne pas être entendues par le gouvernement. Il s’agit d’un «grand manque de respect», selon la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) qui leur a répété son appui dans une publication sur les réseaux sociaux. 

     

    >> À lire aussi : Urgence de Trois-Pistoles : «C’est un modèle de soins à reproduire, pas à détruire» - Dre Émilie Pelletier

    >> À lire aussi : Plus de 600 personnes marchent pour le maintien des soins médicaux d'urgence à Trois-Pistoles 

    >> À lire aussi : Les professionnelles en soins de Trois-Pistoles lancent un cri du cœur

     

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