Frédéric Quintal, de l’organisme L’Essence à juste prix, était à Montmagny hier afin de présenter sa conférence intitulé «Faire le plein...ou dormir au gaz», portant sur les conséquences de la hausse des prix de l’essence sur le quotidien des consommateurs.

À l’initiative du député Paul Crête du Bloc québécois, Frédéric Quintal a présenté sa conférence, d’une durée de 90 minutes, aux personnes réunies pour l’occasion. À l’aide de présentations visuelles et audiovisuelles, M. Quintal a entre autres insisté sur les réalités derrières les hausses du prix de l’essence. Il a notamment fait valoir que contrairement à la croyance populaire, les politiciens ont déjà eu leur mot à dire quant au prix de l'essence. Il a rappelé les politiques de Pierre-Elliott Trudeau, dans les années 70, qui a déjèa gelé les prix de l'essence et qui a entre autres initié la construction de l’oléoduc Sarnia-Montréal (pipeline no 9) afin de limiter au minimum la dépendance des consommateurs au marché étranger.

Selon M. Quintal, les outils que possèdent les politiciens sont les mêmes que dans les années 70. «Ce qui change, c’est la volonté, affirme-t-il. Les entreprises de relations publiques font tout en leur pouvoir pour faire dire aux politiciens qu’il n’y a rien à faire. Et les gens y croient» explique celui qui a lancé sa croisade il y a quelques années, en fouillant et en effectuant lui-même des recherches pour mieux s’informer sur le sujet.

«Un autre problème, c’est la conscientisation de la population. Il faut arrêter de gober tout ce qui nous est envoyé comme information, affirme-t-il. Ce n’est pas parce qu’un universitaire, qui porte complet et cravate et qui nous dit quelque chose à la télévision que c’est la vérité» continue M. Quintal. Selon lui, les gens doivent aller chercher l’information, et ne pas se laisser berner par tout ce qui est véhiculé. «À l’école, on nous apprenait à faire des travaux de recherche, à comparer nos résultats. Pourquoi devrait-on arrêter une fois rendus à l’âge adulte?», questionne-t-il.

De son côté, Paul Crête s’est montré sensible au fait qu’un consommateur informé est ce qu’il y a de mieux, puisqu’il fera les bons choix. Il s’est également montré optimiste face aux mesures qui peuvent être entreprises: «La conférence de ce matin nous a permis de mieux saisir les enjeux et l’échange avec le public a renforcé mes convictions que des choses peuvent être faites, affirme M. Crête. «Au nombre des solutions qui s’offrent à nous, il y a celle de ramener les prix à la pompe à un niveau inférieur afin d’enlever la pression sur l’ensemble de l’activité économique. L’autre est d’amener les pétrolières à rediriger sous forme d’impôt une part beaucoup plus importante de leurs profits dans les poches des contribuables», conclut-il.