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L'urgence du CHRGP a été moins performante que l'an dernier

durée 22 mai 2008 | 16h19
  • Le journal La Presse a sorti encore une fois cette année son palmarès des urgences du Québec et la cote de l’urgence du CHRGP s’est vue baissée de A à C+. En effet, les deux indicateurs pris en compte se sont détériorés, soit la durée moyenne de séjour sur civière, passant de 11,6 heures à 14,8 heures et le pourcentage de séjours dépassant 48 heures, passant de 1,2 % à 3,5 %.

    Selon M. Raymond April, directeur général du CSSS de Rivière-du-Loup, il ne faut quand même pas trop s’étonner de ces résultats décevants si on les compare à l’an passé, mais quand même meilleurs que les moyennes québécoises qui se situent respectivement à 16,5 heures et 6,1 %. De plus, fait-il remarquer, les données du palmarès indiquent que l’urgence du CHRGP a un très haut taux de personnes âgées de 75 ans et plus à 33,7 % (moyenne québécoise de 23,7 %) et un taux d’hospitalisation de 45,2 % (moyenne québécoise de 34,2 %), deux indicateurs significatifs de la lourdeur de la clientèle qui se présente à l’urgence. Il tient donc à rendre un hommage particulier aux employés de l’urgence qui, malgré une année difficile et fort achalandée, ont su continuer de donner un service de qualité à la clientèle.

    M. April ne conteste pas les résultats et les explique plutôt par l’effet domino suivant : « La fermeture de 30 places d’hébergement le 31 mars dernier dans le haut de la MRC (Saint-Cyprien) a diminué largement la disponibilité de lits d’hébergement dans la MRC, de telle sorte qu’au CHRGP, on a maintenu hospitalisées toute l’année des personnes qui avaient leur congé de l’hôpital et qui, faute de places en hébergement, ont dû attendre dans des lits de courte durée diminuant d’autant l’accessibilité à ces lits pour désengorger l’urgence ».

    Selon M. April, il peut prendre de un à deux ans avant que cet effet secondaire de la fermeture de lits d’hébergement s’estompe complètement et il demeure confiant que « non seulement on ne reverra jamais des situations comme au début des années 2000, mais qu’on retrouvera plutôt une situation comme celle qui prévalait en 2004-2005 lorsque nous avons obtenu un prix spécial du Ministre pour notre saine gestion de l’urgence ».

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