L’été s’annonce difficile au CHRGP
Encore une fois cette année, avec l’arrivée de la période estivale, la situation pour le Centre de Santé et de services sociaux de Rivière-du-Loup (CSSS) et en particulier pour le Centre hospitalier du Grand Portage (CHRGP) ne sera pas de tout repos.
Malgré l’embauche de nouveaux effectifs (18 nouvelles infirmières depuis janvier), il y en a autant qui partiront à la retraite. La situation demeure au beau fixe quant à la quantité de personnel, ce qui, conjugué à la période de vacances, ralentira considérablement les activités. Les conditions de travail des infirmières n’aideront pas non plus, puisqu’avec l’arrivée du beau temps et de la période de vacances, les quarts de travail de soir et de fin de semaine seront moins populaires que jamais pour le personnel.
«Les jeunes, malgré les primes pour les quarts de nuit et de fin de semaine, recherche un minimum en matière de qualité de vie. Mais un hôpital ne ferme jamais, ni la nuit, ni la fin de semaine, de commenter le directeur général du CSSS de Rivière-du-Loup, Raymond April. En plus, ces jeunes infirmières ont évidemment les derniers choix, puisque l’ancienneté doit être pris en compte lors du choix des quarts de travail.
La période de vacances signifie aussi la fermeture dans quelques cas, sinon un ralentissement, pour beaucoup de départements. Qu’on pense au département d’orthopédie ou d’obstétrique. Dans ce dernier cas toutefois, étant donné qu’il doit toujours y avoir un gynécologue de garde, le CSSS engage à l’extérieur pour combler les absences, les vacances ou autre. Même chose pour les anesthésistes. «Pour l’accessibilité aux soins pour les patients, ça ne change rien. S’il le faut, on engage des spécialistes de l’extérieur, le temps qu’il y a un manque à combler ici» ajoute M. April. En orthopédie toutefois, il peut arriver que des patients soient référés à Québec ou à Rimouski. Mais il ne s’agit pas là de mesures exceptionnelles.
Qui dit ralentissement dans les départements dit aussi heures supplémentaires pour le personnel soignant. Les services de base sont évidemment assurés en tout temps, mais des pointes dans l’achalandage demeurent possible et dans ce cas, du personnel doit être appelé en renfort. «La situation peut être précaire, c’est certain. Il y aura du temps supplémentaire et des secteurs tourneront au ralenti» mentionne Édith Samson, présidente du syndicat des infirmières, secteur Rivière-du-Loup pour la SPSQ.
Quant à l’urgence du CHRGP, Raymond April n’entrevoit pas de problème majeur. «Nous avons eu cette année un gros recrutement d’omnipraticiens, qui sont entrés en poste ou qui vont le faire prochainement. Vraiment pour cet été, je ne vois pas de problème au niveau de l’urgence».
Bref, rien de nouveau en matière de soins de santé pour l’été. Les services essentiels sont assurés, mais les infirmières seront toutes très occupées, tout comme les spécialistes et les médecins généralistes. D’où le questionnement latent dans l’organisation du travail du personnel soignant ou dans «l’utilisation» des infirmières auxiliaires, qui ne sont pas présentes dans tous les départements.
D’ailleurs en ce qui a trait aux infirmières auxiliaires, infodimanche.com a appris que le CHRGP tente de mettre en place un programme de recyclage. «Les infirmières auxiliaires, du moins celles qui le désirent, pourraient, en partenariat avec le Cégep de Rivière-du-Loup, recommencer leurs études (2 ans) afin de devenir infirmières. La demande est présentement plus forte en ce qui concerne les infirmières, comparativement aux infirmières auxiliaires» de mentionner Yvon Boucher, directeur des ressources humaines au CHRGP. Le CSSS de Rivière-du-Loup prévoir une forte demande pour 2009-2010 (On parle d’une trentaine de postes à combler). «Il y aura davantage de départs à la retraite pour ces années, ce qui créera un important manque à combler au niveau des postes d’infirmières. C’est pourquoi nous tentons de mettre en place ce programme de recyclage» mentionne Yvon Boucher. Il ne faut toutefois pas y voir, selon lui, une tendance à long terme. «Il s’agit d’une pointe exceptionnelle pour une période donnée, à long terme toutefois, la situation devrait revenir à la normale en termes de postes à combler» conclut-il.
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