Barrage routier symbolique par des sympathisants de Skypower à Rivière-du-Loup
Une rumeur a rapidement fait le tour de la région en début de semaine. SkyPower Corp abandonnerait son projet Terravents et rapatrierait des pièces d’équipement entreposées dans le parc industriel de Rivière-du-Loup, en l’occurrence des nacelles d’éoliennes, en Ontario.
Mardi matin, après avoir obtenu confirmation que des nacelles étaient bel et bien chargées sur des camions semi-remorques, le Comité d’appui au développement éolien (CADE) a érigé un barrage symbolique sur les rues L-P Lebrun et Alfred-Fortin. « Allons de l’avant avec le projet de SkyPower », pouvait-on lire sur une des affiches géantes du comité.
C’est donc sous la pluie et sous le regard des policiers du Service de la sécurité publique de Rivière-du-Loup que s’est déroulée la manifestation. Une vingtaine de sympathisants aux projets Terravents, dont la grande majorité sont des propriétaires terriens et des contracteurs, ont bloqué le passage a un premier camion remorquant une nacelle.
Selon le CADE, l'abandon du projet serait principalement dû au manque de volonté d'Hydro-Québec et du gouvernement provincial à revoir le prix de vente d'électricité à la hausse. L’entente conclue de gré à gré entre SkyPower Corp et la société d’état fixe ce montant à 5.7 cents du kilowattheure.
« Nous n’avons pas les moyens de perdre un projet de 500 M$, nous voulons faire réagir les gens que nous perdons un gros projet, un projet socialement accepté par la population. Oui c’est un geste symbolique, mais j’espère que ça fera réagir notre député Mario Dumont », raconte le responsable de la manifestation pour le CADE, Patrick Gagnon.
De son côté, SkyPower Corp, fidèle à sa ligne de conduite, a préféré n'émettre aucun commentaire. Pour le directeur général de la Chambre de commerce de Rivière-du-Loup, Pierre Lévesque, qui était présent sur les lieux du barrage, il n’est pas mauvais de faire monter la pression. « Ça reste une décision d’affaires, à cinq cents du kilowattheure ce n’est pas rentable, si on compare avec les appels d’offres, on le voit bien. Il faudra une décision politique », souligne M. Lévesque.
« Nous allons rester une bonne partie de la journée, même si nous savons bien que la nacelle quittera quand même. Notre but est de mettre de la pression sur le gouvernement et l’opposition pour l’ouverture du contrat de Skypower. On trouve dommage de voir M. Charest se payer de la pub pour venter l’éolien et laisser partir Terravents », conclut M. Gagnon. Le nombre exact de nacelles à être transférées est encore inconnu.
SkyPower Corp a déjà annoncé qu’elle réagirait par voie de communiqué plus tard cette semaine. Surveillez infodimanche.com pour un complément d’information.
1 commentaires